Les valeureux participants :

El Grupetto aurait pu mourir (cf épisodes précédents), mais il n’est pas mort !

Car avant tout c’est une idée, un concept ou, comme le disent certains, une utopie… Donc cette entité ne peut que vivre.

La théorie :

Pour faire simple, l’idée, c’est un groupe de cyclistes, anonymes, attardés sur un chemin et qui essayent de gagner, bon gré mal gré, l’arrivée de leur étape sans trop de dégâts, si possible dans la joie et la bonne humeur.

Puisque c’est une idée, eh bien, il n’y a qu’à recommencer la même recette en conservant « le canal historique » composé de Philippe et de Jaume. On essaye ensuite de trouver d’autres vélocipédistes, avant de pouvoir dire « l’affaire est dans le sac ».
Tout d’abord, il faut trouver un itinéraire de choix. Pour cela, tu laisses Jaume tout seul, de préférence en haut d’une colline. Tu reviens vers lui après un certain temps, et là une idée lui sera venue. Descendre (encore…), mais en suivant une ligne de crête d’en haut du Massif Central jusqu’en bas rien de plus simple « m’enfin !!! » (comme dirait Gaston). Et voilà ! Le périple est né.

La Ligne de Partage des Eaux (la LPDE) part des Monts du Pilat (à proximité de St Etienne dans la Loire) et, via le Mont Mézenc, le Mont Lozère, le Mont Aigoual, le sommet de L’Espinouse, s'achève sur le Pic de Nore, dans la Montagne Noire (près de Carcassonne dans l’Aude).

L’idée semble bonne: Un mélange de souvenirs d’enfance, lectures de livres sympathiques, paysages somptueux, ligne de crête et en y ajoutant la mythique "Ligne de Partage des Eaux" (mise à l’honneur en 2017 par une série d’expositions, du Land Art, et autres mires ou d’installations sur une distance d’environ 80 kilomètreshttp://www.lepartagedeseaux.fr ). On peut y admirer les œuvres d’artistes qui ont planchés sur ce thème, par exemple comme le Jardinier Paysagiste Gilles Clément avec sa "Tour à Eaux" (à Chaumasse sur la commune de Sagne et Goudoulet) ou encore comme "Le Phare" de la plasticienne Gloria Fridemann (Moure de L’Abeouradou, commune de Borne), sans oublier quelques petits sentiers parfumés et des chemins sombres dans des forêts bien denses et surtout quelques célèbres drailles (ou Dralha 1 ). On obtient alors un bon mélange qui a lui seul est tout un programme, non ?

La pratique:

Deux phases importantes :

1) Tracer un itinéraire.

Pour l’itinéraire, j’ai utilisé un tracé fort ancien, une « Haute Route » de crête, chère à nos ancêtres les Gaulois, qui est aujourd’hui (soit disant) empruntée par les fameux et surtout fantomatiques GR 7 – 72 et 73, dont le topo-guide est introuvable, sauf d’occasion. J’ai récupéré une version 1992 et je possédais un autre fascicule du GR 7 -74 version 1989.

- Hé oui ça sent la poussière !!!!

Après une première étude, en partant du Mont Pilat jusqu’au Pic de Nore en VTT ou VAP (Vélo d’Arrière Pays) il nous faudrait 12 jours pour faire cette traversée. J’ai utilisé 18 cartes IGN (série bleue au 1/25000) et 3 cartes routières (série verte au 1/10000). Avec l’aide du logiciel d'IgnRando, j’ai tracé le parcours au format ".gpx" ; soit, en théorie, 554 kilomètres et 11379 mètres de déniveler montant pour 12 585 mètres de descente (donc on descend vers la mer !!!!) Les 12 étapes comporteraient environ entre 45 et 55 kilomètres de longueur et 1000 mètres de montée par jour. Il n’y plus qu’a trouver des hébergements et l’affaire est bouclée

2) Convaincre 2 ou 3 cyclistes (candides de préférence…)

Ainsi, avec quelques bavardages, parfois de faux espoirs, mais aussi des rencontres, en y ajoutant un soupçon de persuasion, quelques sourires complices, l’aide d’une lettre accrocheuse et séductrice (à lire en dessous) et un petit stage de (re)trouvailles bien dosé, nous avons réussi la recette. Nous serons bien quatre pour faire ce périple. Une chose importante, au départ nous ne faisions que 8 étapes, nous devions nous arrêter au Caylar sur le Larzac. Mais l’un d’entre nous nous a supplié pour que l’on aille plus loin jusqu’au Pic de Nore. C’est ce que nous avons fait. 

La lettre: 

" Je vous ai parlé de mon intention de faire un périple en VTT ou plus exactement en Vélo de Montagne, nos amis anglais emploient l’expression « All Mountain » mais nous pourrions inventer un autre concept, par exemple celui de « Vélo d’Arrière Pays » ou V.A.P. (si vous avez des doutes je vous conseille d’essayer).
Je vous informe que je cherche des cyclistes pour partager avec eux une aventure montagnarde, de partir d’un sommet le Mont Pilat (situe proche de St Etienne) et de descendre le long de l’échine du Massif Central en direction du Sud afin de rejoindre un autre sommet, le Mont Aigoual (proche de Montpellier). Nous pourrions faire 8 étapes ayant entre 30 et 50 km soit environ 320 Km pour un dénivelé montée de 7000 m. Notre tracé serait en crête sur la ligne de partage des eaux entre l’Atlantique et la Méditerranée nous pourrions voir de nombreuses sources (La Loire L’Allier Le Tarn ....) Au cours de ce voyage nous aurons la
chance de visiter une exposition de « Land Art » qui s’étale sur plus de 70 km. Ce parcours d’artistes s’intitule Le Partage des Eaux.
Le découpage des étapes, que j’ai construit en fonction de nos âges un peu avancés et de la philosophie hédoniste, du relief, des hébergements dit «confortables » nous permettra de visiter les sites d’expositions du « Partage des Eaux ». Mais aussi de faire ce raid « sans portage » (si ce n’est une veste de pluie, et l’appareil photo). Tiens, il a dit pluie – Ah non, ne commencez pas toute de suite à râler...J’ai imaginé que nous disposerions d’une voiture suiveuse. Il nous faudra un chauffeur, qui serait l’un d’entre nous au rythme de la demi journée. Avantage de ceci, on nous porte le casse croute à midi et nous avons un véhicule d’assistance. Le véhicule pourrait être le mien c’est un Berlingot....
Donc je vous engage dans un parcours qui malgré les difficultés restera, comme je l’ai déjà évoqué, « une randonnée hédoniste ». Où nous aurons la joie de découvrir de magnifiques paysages, et de manger à de bonnes tables. Tout en moulinant avec nos gambettes nous rejoindrons nos gites ou hôtels par des pistes, des sentiers et voire un peu de goudron. Nous allons évoluer dans un milieu montagnard entre 500 et 1500 m d’altitude sur des reliefs ou granitique, ou calcaire.
Il est vivement conseillé d’avoir un VTT dit All Mountain 1 en bon état. Car notre itinéraire empruntera des portions de terrains divers et variés allant de la piste large au petit sentier, voire à travers champs et des portions de petite routes.
Et il est impératif que vous soyez entrainés avant de vous lancer sur cette aventure, du genre faire une sortie par semaine à partir de janvier 2018. Un non entrainement et un vélo non adapté, mettraient l’ensemble du groupe en difficulté.
Si cela vous emballe, je serais heureux d’en parler avec vous, soit par mail soit autour d’une table. Allez, sportivement vôtre"


Définition:

Le all-mountain ( ou vélo de montagne) est une pratique hors compétition, qui s'apparente à de la randonnée sportive en montagne. Les vélos sont suspendus à l'avant et à l'arrière mais restent assez légers (12-13 kg). Ils ont de bons freins et des suspensions de 120 à 160 mm de débattement que l'on peut généralement bloquer, car ils doivent savoir aussi bien grimper des pentes raides que les descendre. C'est une pratique polyvalente, avec des vélos qui peuvent presque tout faire. Il n'est pas rare de pousser ou de porter le vélo dans des itinéraires de montagne quand des portions de ceux-ci ne permettent pas de rouler. Le all-mountain peut aussi avoir la dénomination Vélo de Montagne. Les pratiquants de cette discipline préfèrent généralement les sentiers aux larges pistes d'alpages, donnant à leurs parcours plus d'intérêt au niveau du pilotage.