Les valeureux participants :

Diaporama:

Parcours:

Distance: 49.53 km

Dénivelé positif: 1049 m

Dénivelé négatif: 844 m

Point haut: 1167 m

Point bas:795 m

Tracé:


Visorando

Diagramme:

(Altitudes et distances en mètres)


Visorando

Cliquer sur un participant pour lire son récit de l'étape : 

  • Récit
  • Jaume
  • Philippe
  • François
  • Pierre

Descriptif du parcours:

Départ du Pied de la Terre (880 m), suivre la route, passer par le hameau du Rouve Bas, rejoindre la N 106 (près du Col de Jalcreste). Prendre en face la piste qui mène à la maison forestière Solperan. Suivre à gauche et continuer jusqu'à la prochaine bifurcation à droite, plus loin près des ruines de Tombase vers 900 m continuer à gauche. Ne pas rejoindre le Col des Abeilles, mais poursuivre sur le col de la Vergnasse (966 m). Rejoindre le col de Laupies (1001 m). Après la plaque commémorative, suivre à droite la piste qui contourne un mamelon, continuer dans les Bois de Fontmort, passer à un point coté 1078 mètres, poursuivre cette piste jusqu'à une citerne (1050 m). Au carrefour suivant (1063 m) emprunter la piste, aller tout droit en descendant jusqu'à une jonction de chemin (1013 m) ; à droite descendre en laissant de côté les départs de gauche jusqu’au Plan de Fontmort (896 m). Continuer par la D 14 monter vers le Serre Long (1000 m) poursuivre en direction de Barre Les Cévennes (952 m). A la sortie du village à gauche par un chemin passer en dessous de Can Noire et par une série de lacets monter sur le Causse (1004 m). Poursuivre jusqu'à atteindre la D 9 au Col des Faisses (1010 m). La suivre jusqu’au hameau de L’Hospitalet (1043 m). Bifurquer à droite par la draille qui file Sud-Est et qui vire plus loin plein Sud. Celle-ci passe en remontant à coté de Peyre Agude (1102 m). Descendre sur un col au dessus du tunnel du Marquaire (près de la Source du Gardon de St Jean). Ensuite belle remontée sur un sommet sans nom (1150 m) après cela dégringoler sur le Col de Salidès (1014 m). Se diriger en face, monter la piste vers le Serre du Tarnon (1100 m), Prés de la source du Tarnon. Continuer à suivre la piste : attention aux bifurcations juste après un réservoir. Se laisser descendre sur le gite d’Aire de Cote (1085 m).

Hébergement:

Gite du Pied de la Terre (48240 St André de Lancize)

Restauration:

Repas du soir: Gite Aire de Cote ( 48400 Bassurels)

Contrairement à la précédente cette étape là ne m'a pas laissé un souvenir impérissable.

Je me souviens seulement de la restitution du téléphone trouvé l'avant-veille par Philippe à son propriétaire étourdi. Puis de la perte de son couteau multi-fonctions par un autre étourdi mais cela nous ne le saurons que plus tard... Nous avons vainement essayé de le faire sonner comme pour le portable de François.

Lequel François passe de bon matin au bord de la route un alcotest, il s'agit de se toucher le bout du nez avec un doigt d'une main et de lever l'autre main sans tomber. Il y réussit très bien, preuve que l'eau de vie de Christian n'était pas aussi terrible que la date pouvait le laisser penser.

Plus tard nous passons au col des Laupies, à ne pas confondre avec celui des Lopettes. Son altitude a été choisie pour sa symétrie parfaite.

Question vélo ce fut assez tranquille pour moi vu que j'étais de voiture l'après-midi. Cela m'a permis d'assister, en compagnie de trente chasseurs en goguette au match de 8ème de finale France - Argentine.

Les commentaires étaient dignes du repas précédant l'évènement... "Allez les noirs!" remplaçait "Allez les Bleus!" et tout à l'avenant... Bon, ils ont gagné, cela laissera peut-être un peu de répit au gibier à plumes et à celui à poils.

Ce gîte d'Aire de Côte porte bien son nom, il ne manque pas d'air et il est au pied de la côte. En partant du pied de la terre on peut dire que la logique est respectée, nos mollets un peu moins.

Demain est un grand jour, ça va hurler chouchou!...

Mais là j'anticipe.

Après avoir laissé baisser leur taux d’alcoolémie durant la nuit, deux de mes compères, qui n’avaient vraiment pas fait preuve de sobriété la veille, posèrent, sans que rien ne laisse supposer leurs excès, pour une "photo de famille" immortalisant notre rencontre avec Christian, au sujet duquel il y aurait tant à dire que le format "impression d’étape" n’y suffirait pas.

Abstraction faite de propos qui fleurent la "franchouille" et font que souvent je me sens plus proche des collemboles que des hommes; pour ce qui est de la convivialité, le gîte du Pied de la Terre se hisse au "top" de ce que j’ai rencontré au cours de mes différentes étapes, toutes randonnées confondues. En effet, je ne suis pas de ces inhibés qui se tiennent systématiquement à l'écart de toute odeur sous prétexte qu'elle ne fait pas partie de celles qui embaument leur quotidien sensitif. Fussent-elles nauséabondes, je part du principe qu'elles permettent de n'en apprécier que davantage tout ce qui ne pue pas. En effet, si je fais une analogie avec le repère cartésien, seule une telle référence permet de définir avec précision tout ce qui évolue dans l'espace ainsi défini.

François, Pierre et moi formons l’équipe du Matin… François encore chargé de vapeurs de la veille nous propose, à peine un kilomètre après le départ, une de ces chorégraphies de bord de route dont il a seul le secret !

Nous évoluons sur un chemin forestier en sous-bois et dépassons quelques cols flirtant avec les 1000 m d’altitude (Col de Laupies, Col des Faïsses). Vers midi, nous rencontrons Jaume qui nous a réservé un coin d’herbe verte pour déjeuner. Pierre et moi, assis sur d’anciennes pierres taillées, vestiges manifestes d’une longue histoire, ne pouvons nous empêcher de faire référence à l’occupation des lieux par les romains, juste pour titiller la fibre sensible de Jaume qui défend, bec et ongle, et à juste titre, la "civilisation gauloise". Il ne faudrait pas, en effet, s’imaginer que les envahisseurs romains sont arrivés chez des rustres; les archéologues le savent depuis longtemps. En fait, ce sont nos manuels d’histoire qui ont propagé cette imagerie réductrice mettant en avant le mythe du romain qui nous apporte la civilisation, tout en occultant que vivaient en ces lieux des peuples qui savaient faire, eux-aussi, preuve de raffinement. Seule l’écriture leur faisait défaut… et alors !

Après une micro-sieste réparatrice, nous filons sur un plateau calcaire depuis lequel nous voyons apparaître, de l’autre côté de la vallée qui préfigure l’entrée des gorges du Tarn, un autre plateau Lozérien que nous connaissons bien pour l’avoir traversé à VTT il y a quelques années, le causse Méjean.

Nous poursuivons notre chemin sur ce plateau qui bientôt se transforme en une interminable succession de pistes tantôt chaotiques, tantôt roulantes. La seule constante de cette dernière portion de parcours étant un profil de montagnes russes nous contraignant à maintes reprises de mettre pied à terre pour pousser nos VTT (l'étape affichait un dénivelé montant de plus de 1000 m).

Ces "poussettes" à répétition nous auront au moins offert le loisir de profiter des paysages et même de découvrir une ingénieuse succession de baignoires utilisées comme abreuvoirs pour le bétail.

A notre arrivée au gite d’Aire de Côte, nous donnons un coup de jet d’eau à nos VTT qui, eux aussi, ont avalé pas mal de poussière.

Nous sommes bien logés et comme je me sens un peu fourbu j'en profite pour m’assoupir sur mon lit en dépit de la retransmission, dans la salle du restaurant à l’étage inférieur, des 1/8 ème de finale de la coupe du monde opposant la France à l’Argentine. Lorsque j'étais monté dans notre chambre, la France avait déjà marqué un but. Je m’endormais presque quand une clameur venant de la salle de restaurant me sorti de mes rêveries. Ainsi, j’entendrai encore deux autres clameurs qui ne me laisseront guère de doute sur le fait que la France avait encore marqué à deux reprises. Pierre me confirma le score 4-3 et bien que le football ne me passionne pas, j’étais heureux pour nos joueurs. 

Pas de coup de fil ce soir là, en effet seul un point bien particulier, situé en contrebas sur le chemin et qui nécessitait, à partir d'un repère donné, de revenir de dix pas en direction du bâtiment principal, permettait d'afficher une maigre barre sur nos téléphones. Je fus rebuté en voyant fulminer un randonneur qui effectuait de manière répétitive un pas en avant puis un pas en arrière, probablement pour tenter de conserver cette fatidique barre sur son smartphone.  

La nuit fut bonne.

Après une soirée un peu étrange et « très » légèrement arrosée; mais je laisse mes petits camarades s’épancher là-dessus.

Ce matin c’est moi qui fait de l’automobile, je me dirige vers le RDV à Barre des Cévennes.

Comme j’ai de l’avance et que le téléphone que nous avons trouvé la veille sur le Mont Lozère, traîne sur le tableau de bord, je joue avec, il fonctionne. J’essaye le dernier numéro appelé (logique quoi) je tombe sur une boite vocale, je laisse un message. Je fouille le répertoire, les noms défilent et d’un coup le nom de "maman" s’affiche. Je décide de composer le numéro, j’ai une interlocutrice, elle est à Angers, je lui explique comment nous avons trouvé ce téléphone.
- Mon fils ainé et son frère traversent le Massif Central en VTT, ils font la GTMC.
- Ah ! je connais, mais ils sont dans quel secteur en ce moment ?
- Montpellier.
- Nous aussi nous ne sommes pas très loin, mais plus précisément ?
- Ils sont à Florac
- Quelle coïncidence ! Nous en sommes à 20 kilomètres !
Je donne mon numéro et quelques instants plus tard, je suis appelé par un des deux garçons. Nous convenons d’un RDV à sortie du village dans ½ heure.
Vous n’allez pas le croire à l’heure convenue mon téléphone sonne. Je vois leur véhicule au carrefour. Je leur fait signe d’avancer. Et bien au même moment arrivent sur leurs destriers mes trois camarades qui ont décuvé (paraît-il dans la montée).
Les histoires de retrouvaille de portable, c’est super, en plus c’est notre deuxième trouvaille (pourvu que ca dure). Tu vois bien, Alexandre qu’il y a matière à faire une chronique avec ces trucs là … m’entends-tu de là haut ? Mais, avant de quitter Barre les Cévennes, je ne peux m’empêcher de me remémorer le livre superbement sombre sur les vicissitudes de la condition humaine de Jean Carrière « l’Épervier de Maheux »,  qu’il a campé dans un hameau hypothétique, tout proche du Mazel de Mort, près du Col de l’Oument. Je ne passerai pas sous silence cet autre écrivain cévenol, Monsieur Jean-Pierre Chabrol. Et pour vous pousser à le lire je vous conseille ce bouquin : « Un homme de trop » sur le comportement des hommes pendant la période de la Résistance.
L’Après-midi, je suis à vélo sur le magnifique petit causse de Can de l’Hôpital.

En face de l’autre côté de la vallée, son grand frère, le Causse Méjean (ici-dessus). Je montre à Philippe le chaos de Nîmes le Vieux :
- Tu te rappelles, c’est là que j’ai perdu ma boussole.
- Elle y est peut-être encore !
- Et le paysan qui avait brouillé le balisage….
Nous étions sur « nos exploits » de la GTMC et dans l’euphorie de tout ces souvenirs, j’ai perdu mon couteau « Leatherman ». Mais que cela ne tienne, nous avons quelque expérience dans la retrouvaille des choses, la matinée nous l’a prouvé. Alors… Donc demain, après avoir négocié avec mes petits camarades, je pourrais avoir le véhicule et retourner à l’endroit de notre pique-nique, car c’est là que je l’ai peut être perdu ?
Arrivés à Aire de Cote, nous sommes tombés en pleine libation de quarante « défenseurs de la nature » quarante chasseurs comme dans la chanson (non ! si c’est vrai). Ils devaient causer du futur plan de chasse. Ceci n’est pas trop grave, mais nous avons eu droit en plus à un match de foot du mondial alors voilà… J’ai tout dis. Mais j’ai vu arriver aussi une bande de joyeux compères, en tenue d’époque, amoureux des mobylettes. Les bleues, avec variateur de vitesse et d’autres machines du même acabit. Cela nous a amené un peu de fraîcheur dans ce bel endroit de verdure en comparaison avec cette bande de vociférateurs exsangues.

le matin c’est la photo de groupe: la seule où on est tous les quatre ! Puis on quitte le bout du monde et ça mouline, l’étape est longue mais comme toujours le temps superbe.
Le Sud continue à se faire sentir, plus chaud, après Barre des Cévennes on passe au col de Faisses, de ce côté là tout va bien… L’arrivée au gite en lisière de bois résonne des cris des chasseurs en fin de banquet, calés devant le match France-Argentine en huitième de final de la coupe du monde, c’est carrément le bâtiment qui vibre, difficile de passer à côté: 4 à 3 pour la France… un grand moment…

 

Après c’est un groupe de motocyclistes vintage qui débarque, après le foot la mécanique, après le pastis le camboui, c’est étape multiculturelle, au pied du Mont Aigoual qui nous attend le lendemain… ça dort bien.