Les valeureux participants :

Diaporama:

Parcours:

Distance: 35.33 km

Dénivelé positif: 798 m

Dénivelé négatif: 964 m

Point haut: 1571 m

Point bas:905 m

Tracé:

 


Visorando

Diagramme:

(Altitudes et distances en mètres)


Visorando

Cliquer sur un participant pour lire son récit de l'étape : 

  • Récit
  • Jaume
  • Philippe
  • François
  • Pierre

Descriptif du parcours:

Départ du Bleymard (1068 m) traverser le Lot, prendre à gauche la route qui monte vers un sommet La Cham (1195 m) puis la Chaumette (1201 m). La piste rejoins le Col de Santel (1195 m). Monter dans le bois de Charamasse (1420 m) direction de la station de ski du Bleymard. Prendre la route D 20 pour grimper vers le Col de Finiels (1541 m). Descendre pars la route pour emprunter, à gauche (1487 m) une belle piste descendante toujours à gauche hameau du Cros (1342 m) ensuite le hameau de Salarial (1358 m) / croix de Malte en dessous du Roc de Chambeléve (1360 m) / Poursuivre sur le hameau de l’Hôpital (1360 m). A la bifurcation, prendre à gauche. Dans une courbe à droite suivre la draille du Languedoc (Sud Est). Franchir un splendide pont de pierre sous lequel coule la rivière Le Tarn (1326 m). Sur la rive gauche, traverser la Plaine du Tarn, pour remonter vers l’Aubaret Vieil par la draille. Descente assez technique sur le hameau de L’Aubaret (1253 m), couper la route, continuer plein Sud toujours par la draille. Légère montée sur sol dallé, arriver au Plo de la Nassette (1151 m), belle piste qui descend au Col de la Croix de Berthel (1088 m), traverser la route la D 998 et filer à main droite par une piste qui monte dans la forêt sur la Montagne du Bouges Au 1er carrefour tout droit (l’autre chemin mène au Puech Chauvet 1132 m). Au 2 éme embranchement à gauche, ensuite à la 3 éme bifurcation dans une épingle à cheveux encore à gauche. Passer devant une petite retenue d’eau lieu dit Grand Cougnet en arrivant sur l’échine suivre à droite la piste qui monte, jusqu'à trouver une jonction avec une autre piste (1243 m). Contourner un sommet (coté 1274 m). Poursuivre cette piste jusqu’à rencontrer une autre jonction, prendre à gauche celle qui descend rejoindre une piste. A main gauche (vers 1250 m) proche d’un lieu dit La Tourette, poursuivre sur environ 100 mètres. Là, emprunter sr la gauche une piste qui descend sur le Rochers des Bombes (1042 m). Continuer vers la Moutette (petit col). Se laisser glisser jusqu'à voir la Ferme du Pied de la Terre vers 880 mètres d’altitude.  

Hébergement: 

Hotel-La Remise (48190 Le Bleymard) 

Restauration:

Repas du soir: Gite du Pied de la Terre (48240 St André de Lancize)

Quand le soir on vous dit: "demain on est au pied de la terre" logiquement vous pensez atteindre le toit de la mer...
Déjà vous devriez vous méfier, le toit, on y accède souvent en grimpant un escalier ou une échelle, donc on va encore monter pour aller au pied de la terre.
Et on monte... D'entrée le mont Lozère, qui n'est pas un mont, tout juste une bosse, une grosse bosse mais une bosse, ensuite dans la réalité c'est un col. Un col qui ne s'appelle pas Lozère mais Finiels.

Les premiers hectomètres seront rudes, les suivants aussi mais j'ai mon arme secrète, elle me permettra d'apprécier cette longue montée par la route.
A l'arrivée le vélo qui a du prendre les miettes des barres énergétiques, ne veut plus s'arrêter, le syndrome Virenque!

La descente, car il y en a bien une, se fera par les chemins, une belle et grande descente qui nous mènera, après un pique-nique et le ramassage d'un téléphone, jusqu'au Tarn que nous croisons sur un vieux pont en pierres.

Les drailles à moutons vont bien nous embêter jusqu'au pont suivant et à la voie romaine.

La DDE des romains est comme la nôtre, résultat le suivi du chantier n'est pas assuré et nous devons pousser sur les caillouxxxeu qu'on se les aime tant toussseu (référence à l'Hymne Toulonnais, faut connaître).

Ce fut une bien belle étape, dans des paysages monstrueux de beauté et de sauvagerie.
La trace n'est pas facile à trouver sur la carte et sous nos roues mais on s'en fout... c'est balisé!

L'arrivée au gîte où nous attend Philippe est à la hauteur de la journée passée... Le repas, entre hommes (ces dames nous ont abandonnés après l'apéro), laissera des traces. Copieux est un mot faible au regard des quantités de toutes ces bonnes choses englouties.
Au cours du repas j'ai même pu parler "Savoie" avec un voisin installé là depuis longtemps mais qui a passé une bonne part de sa vie dans un coin des Bauges que je connais bien. Encore des souvenirs, décidément ce n'est plus un périple c'est un pélerinage.
Ca tombe bien nous avons encore quelques histoires de théâtre à partager avec Philippe.
De mon côté ce sera aussi moto et Lédenon avec Christian notre hôte qui a bien connu l'affaire avec des engins d'un autre temps: Gitane Testi par exemple... Il continue d'ailleurs le voyage à rebours en restaurant des Solex et une magnifique Bima Peugeot à entraînement par galet sur la roue arrière....

Le pied de la terre est un paradis, et en plus ça descend pour y aller! 

Aujourd’hui je vais enfin gravir le col de Finiels.

Ce col que j’avais approché avec le Berlingo, il y a maintenant 5 ans, alors que Grupetto faisait sa GTMC. Rapidement, après avoir quitté le Bleymar on aperçoit le Mont Lozère qui se profile à l'horizon. En fin de compte, on ne voit pas vraiment de cime mais plutôt une masse très arrondie à partir de laquelle il est difficile de discerner un point culminant.

Notre parcours est très roulant et assez vite nous atteignons la station de ski à partir de laquelle nous allons avaler du bitume pour gagner le col. Petit raidillon en quittant la station et ensuite pente peu raide et assez régulière, ce qui nous permet de conserver une bonne moyenne. Je prends Pierre pour cible et tente de rester dans sa roue, alors qu’il vient d'avaler une de ses barrettes énergétiques qui, en un temps record, ont un effet fulgurant quoique peu durable. Au début, je peine à suivre son rythme, alors que lors de l’arrivée au col, sa cadence s’est sensiblement infléchie, me signalant la fin de l’effet « boost » de sa barre vitaminée. A ce stade, il m’en reste encore pas mal sous les pédales, mais je préfère ne pas trop pavoiser. Ainsi, nous franchissons le col roue dans roue, alors que Jacques qui avait sagement choisi « la moulinette » n'enregistre sur nous qu'un léger retard qui plaide en faveur de son option.

Petit repos au col et nous repartons sur la route pour quelques kilomètres avant de bifurquer vers une piste forestière. A peine une centaine de mètres après nous y être engagés, je vois au sol un téléphone portable. Décidément me dis-je, pensant à celui de François perdu l’avant-veille et retrouvé la veille, il doit beaucoup s’en égarer sur ce type de parcours. J’essaie d’ouvrir ce téléphone pour voir si je peux appeler un numéro mais à la vue d’un cadenas, je me dis qu’il doit être protégé sans chercher davantage. Nous décidons de l’emporter dans le cas où il recevrait un appel qui nous permettrait de joindre son propriétaire.

Les pistes s’enchaînent et nous enfilons les kilomètres dans des paysages de moins en moins arborés. Arrivés dans un hameau nommé Salarials nous faisons une halte et bavardons avec un jardinier, aussi original que son jardin et qui nous invité après avoir pris son travail en photo, à déposer quelques pièces dans une boite, pour faire de l’argent de poche à sa petite fille. C’est t’y pas beau !

Nous évoluons dans des paysages qui marquent une transformation morphologique du terrain, relativement à la première partie de notre périple. Le repas de midi est pris dans un bosquet de chênes où nous croisons un groupe d’une quinzaine de personnes qui disparaissent après quelques échanges empreints de bonne humeur.

Je prends le volant du Berlingo avec pour cible un point de chute qui semble vraiment paumé. Arrivé à Floirac, j’attends 14 heure pour l’ouverture des magasins avec l’espoir de trouver des plaquettes de frein pour François. Malheureusement je ne trouve rien. Je reprends le volant en direction du Pied de la Terre où j’arrive assez tôt.

J’y fais la connaissance de notre hôte, Christian, qui m'invite à visiter les lieux et qui, tout en me communicant l’heure du repas, me demande avec une certaine insistance d'arriver assez tôt car il a prévu un apéritif avec nous.

Nous nous rendons donc comme prévu sur la terrasse de Christian vers 19 h… Bien vite, les Ricard succèdent aux Ricard, assortis de chips et cacahuètes. Que du bon pour nos organismes !

Il est enfin l’heure de passer à table. En fait, cet apéro n’était qu’une mise en bouche. Au menu, pas moins de trois pâtés différents, jambon, saucisson, radis du jardin, truites aux amandes, lasagnes aux morilles et Armagnac, plateau de fromages, glace chantilly, le tout copieusement arrosé de vin. Ensuite, à notre traditionnelle tisane du soir se substitue la gnôle du patron, millésimée à sa date de naissance,1959. Inutile de préciser qu’un alcootest n’aurait pas été le bienvenu à l’issue de ce dîner…

La soirée se finit dans l’atelier où notre hôte restaure des cyclomoteurs. Il nous explique qu’il ne le fait pas visiter à tout le monde et qu’il s’y réfugie lorsque la «patronne» n’est pas de bonne humeur. Il nous montre, entre-autre, une «Bima» Peugeot qu’il rénove. Ce vélomoteur me rappelle de biens bons souvenirs. En effet, c’est sur un engin en tout point identique à celui-ci que j’ai vécu ma première expérience motorisée sur deux roue, mais là c’est une autre histoire. 

Quel bonheur, que de monter vers le Mont Lozère, dans la fraîcheur matinale. Je sens bien mon rythme cardiaque, ma cadence de pédalage est appropriée à la raideur de la pente. Quelques passages un peu raides en « poussette » juste avant d’arriver dans la station de ski du Bleymard. Un peu de route nous permet d’avaler le Col Finiels. Depuis notre dernier passage, il y a 5 ans de cela, ils ont construit une ferme lozérienne, un décor encore ! Cela me poursuit. Un décor pour accueillir les touristes et les skieurs. On « encape » la descente d’abord sur le goudron, ensuite sur la terre battue d’une piste. Et là !!! Nouvel épisode sur la téléphonie qui nous envahit, Philippe, notre œil de lynx. (Celui-ci peut voir une araignée « concombre » à plus de 10 mètres de distance. Si !!! araniella cucurbitina.)

Philippe a entraperçu une lueur alors que descendions comme des bolides. Il freina brusquement. Moi aussi d’ailleurs je fus un peu surpris par ce brusque freinage. Calmement, il posa délicatement sa machine contre un arbre. Nous le regardâmes curieusement. Il se dirigea vers le centre de la piste, et là il se baissa. Lorsqu’il se releva, il nous montra sa trouvaille. Un téléphone portable.
- Non ! Ce n’était pas celui de François.
Car ce matin, c’est lui qui est au volant de la voiture suiveuse. Pierre examine l’engin, il a l’air de ne plus avoir d’accus, nous en occuperons ce soir au gite. Encore une histoire qui va alimenter les soirées dans les gîtes… Vous en saurez plus au prochain épisode. Arrivés, à Salarial, nous avons trouvé une exposition d’épouvantails et un jardinier fort sympathique avec lequel on discute de légumes. Ne souriez pas !
Plus loin avant le pique nique nous chercherons (enfin, Philippe et moi) une « croix de Malte » car le hameau suivant s’appelle « l’Hôpital » ; nous avons eu quelques difficultés à la trouver et malgré un poteau indicateur farceur, Philippe et moi lui mettons la mains dessus, cela nous a bien fait rire de notre recherche fastidieuse.


L’après-midi, nous franchissons la rivière Tarn par un pont de pierre (mais surtout pas romain, je vous en prie !!!) mais qui est par contre sur la légendaire Drailhe du Languedoc. Ce pont là, je l’ai déjà vu en photo sur le site de mon copain guide de Haute Montagne, Bruno Pellicier  qui a effectué la traversée en ski de randonnée nordique l’hiver 2009.

Je lui envoie un petit texto, il doit bosser dans les Alpes en faisant grimper ses clients. La Drailhe à mouton est splendide dans son chaos de pierres rondes grosses comme des pommes. Arrivés à Aubaret notre François va saluer des gens avec lesquels il a travaillé. Toujours par la même drailhe on file sur le Col de La Croix Berthel, étrange encore un col sans croix décidément ça continue cette supercherie. Nous suivons une piste qui n’est pas estampillée par les traces de peintures multicolores qui sont utilisées pour le marquage des GR, des PR et autres Tour de Pays, toutes ses indications qui polluent arbres, rochers, piquets et poteaux. Nous gravissons dans une splendide forêt la montagne du Bougés, par une piste forestière. Nous rencontrerons un jeune homme qui, à l’aide d’une machine venue tout droit d’un film de science fiction exploite à lui tout seul une coupe de bois. Le même chantier autrefois faisait bosser une belle équipe de bûcherons… vive le modernisme ? Celle-ci coupe l’arbre, l’ébranche, le calibre, le tronçonne, le charge sur le camion… C’est sur que cela enlève des souffrances et de la sueur, mais cela mets aussi des gars au chômage, alors… C’est magnifique le progrès, bien sur le travail est devenu moins pénible et bien plus facile. Pas vrai Monsieur Michel Serre ? « Avant c’était mieux » . Mais cela ne fait travailler qu’un seul individu (je pense que cela doit poser un problème législatif en ce qui concerne le code du travail !!!).
Après avoir atteint l’altitude de 1274 mètres nous descendons sur la ferme du Pied de la Terre qui se situe vers 850 mètres d’altitude et nous arrivons dans un gite improbable dans les contreforts de la vallée de Vieljouve. Et là, comme on dit « arrêt buffet ».

C’est mon tour de voiture ce matin, je retrouve les trois lascars à la station du Bleymard et les laisse attaquer le col de Finiels.
Quelques emplettes à Pont de Montvert et je les retrouve au hameau de l’Hôpital, dans le bois, au frais.
L’après midi c’est encore du bonheur: le paysage est à découvert, gros blocs de granit, on est sur la draille empierrée assez technique parfois.
À l’Aubaret Robert, un vieux copain qui habite la ferme, n’est pas là. Petite discussion avec la bergère qui remplit des sacs de migou… et ça repart !


On se laisse presque glisser jusqu’au Pied de la Terre où une sacrée soirée nous attend: apéros, pinard et cochonailles, fromages dessert et pousse café, on se retrouve au lit sans savoir comment.