Les valeureux participants :

Diaporama:

Parcours:

Distance: 48.78 km

Dénivelé positif: 925 m

Dénivelé négatif: 1119 m

Point haut: 1396 m

Point bas:1023 m

Tracé:


Visorando

Diagramme:

(Altitudes et distances en mètres)


Visorando

Cliquer sur un participant pour lire son récit de l'étape : 

  • Récit
  • Jaume
  • Philippe
  • François
  • Pierre

Descriptif du parcours: 

Départ de la Jasserie du Pilat altitude (1308 m) la Source du Gier – Important, nous allons contrôler si cela marche bien ce Partage des Eaux -  Prendre la D.8.6 en remontant puis tourner à gauche prendre le chemin qui traverse un terrain glaciaire très particulier que l’on nomme « Un chirat » (voir article sur les chirats). Celui-ci mène au Col de Bote (1342 m) (Ah j’oubliais, un petit bain de pied dans la boue de la Source du Dorlay 1277 m). Ensuite rejoindre le Col d’Étançon (1365 m) en contournant le Crêt de La Perdrix. Retrouver la D.8.6, la suivre jusqu'à La Croix de Chaubouret (1201 m). Petite montée, à côté de la Pyramide. Dans la légère descente à droite, la Source du Furan (1220m). Traverser les bois de la Travarie, suivre en passant près du Creux du Loup (1276m). Se laisser guider par la piste jusqu’au Trois Croix. Couper la route du Grand Bois, tout près la source de la Semène prendre le 1er chemin à droite (ne pas prendre le GR). Rejoindre un point côté 1197 m. Continuer cette piste pour rejoindre (près de Champin de source de L’Argental) la Croix de Caille (1180m). Laisser à droite la Tourbière de Gimel. Aller près du hameau Les Confins (1190m). Longer le site de Pierre Ratière, passer à côté du hameau Les Clavassoux, ensuite rejoindre la D.74 et descendre sur Le Tracol à 1030 m d’altitude. (Source de la Déome). Remonter (remontée un peu sérieuse) par une large piste, laisser le GR 7 à main gauche, continuer jusqu'au carrefour non loin d’un point coté (1211m) près du Suc du Tronche. De là, rejoindre un carrefour près d’un calvaire (1313 m) pas très loin de Cellarier. Suivre une piste qui mène au Col de Charousse (1241m) en passant en amont du Communal de la Béchia. Poursuivre une belle piste qui mène vers le Grand Felletin (1388m). Attention, vers l’altitude 1310 m entre le Grand et le Petit Felletin, ne pas rater la bifurcation, comme j’ai fait. J’ai suivi une piste fort agréable qui  descend  sur la route D. 441 qui mène à St Julien Molhesabate. A ce carrefour, prendre par une petite  route à gauche qui ramène à une stèle où l’on retrouve l’itinéraire initial, près du hameau de Liberthe que l’on suit jusqu'à trouver la D. 18 que l’on suivra en parallèle par moments (vue sur la vallée de la Cance ) jusqu'à St Bonnet le Froid, 1115 m d’attitude. 

Hébergement: 

1) Gite de départ d'étape:

Auberge de la Jasserie. (42660 Le Bessat)

Vidéo (reportage TF1).

Restauration:

Soir de la première étape:

Bistrot "La Coulemelle" (43290 Saint-Bonnet-Le-Froid)

Tout d'abord je dois vous avouer que je suis un sacré froussard. Un trouillard de première. Un foie jaune. Bref, l'Himalaya de la randonnée vélo proposé par Jacques me faisait peur....
A tel point que je me suis imposé un programme de préparation drastique, un truc de fou à raison de kilomètres avalés quotidiennement depuis début janvier. Heureusement ma paresse naturelle et la météo hivernale ont été plus fortes que la crainte et j'ai bien vite abandonné ces résolutions ambitieuses.

Ainsi, après d'émouvantes retrouvailles avec l'ami François à Boulbon, me suis-je retrouvé entassé dans le Berlingo, au milieu des bagages et des vélos, un guidon dans l'oeil gauche, une pédale dans les côtes (déjà) et une caisse à outils sous les pieds.

Incroyable ce qu'on peut mettre dans une telle machine! Ca m'a fait penser aux records que nous tentions de battre dans un temps éloigné. Combien de personnes peut-on faire entrer dans une 2CV? J'ai ainsi escaladé par les chemins le Mont Lozère à 12 dans une Mercedes, le carter est resté là-haut et l'huile avec jusqu'au chewing-gum salvateur...
Notre équipage hétéroclite a gagné La Jasserie, 1310m d'altitude, point de départ de la 1ère étape, source du Gier.

Une nuit dans un dortoir style Buchenwald, les kapos en moins, les randonneurs en plus.
Mal et peu dormi après un excellent repas roboratif à base de produits locaux.
Petit-déjeuner du même acabit et zou en route, enfin en chemin...
Jacques nous accompagne sur les premiers hectomètres avant de retourner prendre la voiture.
Cette première demie-étape sera un très bon échauffement. Casse-croûte au bord de la route et je repars en voiture vers notre étape du soir St Bonnet le Froid le mal nommé.

Là j'apprends l'humilité et mesure mon amour de la nature à l'aulne de la quantité de chiures d'oiseaux que ces p... de volatiles mal élevés me parsèment sur la gueule alors que j'essaie de récupérer, allongé sur un banc, de ma nuit au stalag de la Jasserie.
3h1/2 d'attente dans ces conditions me forgent un moral d'acier pour la suite.
Les garçons arrivent à point nommé pour me remonter le moral et me bordent dans mon lit sous la yourte après un fantastique repas chez Macron qui fait mieux la cuisine que ce qu'il gouverne.
Demain pédale toute la journée, en attendant pédale dans la yourte. (Eh oui il fallait la faire).

Dîner très sympa d’avant départ à Caramany, avec Jaume et son épouse. Déjà les questions fusent. Compte-tenu que nous souhaitions donner une dimension culturelle à notre périple, la création artistique tombe sur la table entre le fromage et le dessert (dont je garde un excellent souvenir, tant on oublie rarement les moments de plaisir, même s’ils n’ont comme seule vertu de n'exciter que les papilles). 

Disserter sur le fait d’être ou de ne pas être intellectuel pour aborder la création artistique et, bien sûr, de manière sous-jacente, la cautionner, se situe au cœur de nos échanges. Nos avis pour le moins partagés, nous conduisent à différer la réflexion jusqu’à ce que le groupe soit au complet, d’autant qu’en terme de création artistique, outre Jaume qui de longue date noirci du papier, François et Pierre écrivent ou dessinent également. En fait, je suis le seul à ne pouvoir afficher de prétention en ce domaine, moi qui ne fait que des phrases à connotation scientifique pour parler astronomie ou entomologie, j’en oublie probablement trop souvent de disserter sur ce qui me touche plus intimement. Enfin, le ressenti a-t-il tellement besoin d’être matérialisé, où peut-il se suffire à lui-même ? 

Au matin du départ, dès les premiers kilomètres, je suis libre, la tête paradoxalement vide et pleine... emplie d'espoirs de relations sereines, exemptes de ces aspérités qui avaient perturbé les précédentes formations, fautes de n’avoir su être surmontées, et vide de tout préjugé ou apriori susceptible de faire grincer les rouages d'un relationnel qui va se construire avec nos nouveaux comparses. Durant le voyage, Jaume soucieux de parfaire ma culture musicale me propose environ cent cinquante kilomètres de Wanda Jackson ainsi qu’une bonne soixantaine de kilomètres de Buddy Guy. Cette musique m’immerge dans une époque antérieure à celle qui a marqué mes premiers émois musicaux et m'a donné l’occasion de m'essayer à la guitare électrique, il y a quelques décennies. Creedence, les Who, Pink-Floyd ou les tout premiers albums de ZZ Top m’inspiraient alors, bien que je réservais toujours une guitare acoustique à mon sétois préféré qui supplantait encore en mon for intérieur toutes les stars du Rock.

Nous partîmes donc deux, mais par un prompt renfort, nous nous vîmes quatre arriver à bon port, dans un lieu isolé nommé la Jasserie au cœur du massif du Pilat (Dont je n'avais jamais entendu parler jusqu'alors). En effet, une étape à Boulbon (Bouches-du-Rhône) où François nous a offert un déjeuner fort convivial lui permit, ainsi qu’à Pierre, d’embarquer dans un "Berlingo" rempli au taquet.

Repas du soir copieux et couchage pour le moins original, puisque nous nous retrouvons au sein d'un groupe de quatorze autres randonneurs, contraints de nous insérer dans d’aussi profondes qu’exiguës caisses en bois, au sein desquelles le simple fait de se retourner nous donnait des allures de contorsionnistes. Je n’évoquerai pas les difficultés rencontrées pour monter sans la moindre poignée dans nos casiers situés en hauteur ou bien les périlleuses descentes, nous faisant courir le risque d’écraser de nos pieds la bouille du voisin inférieur. François et moi dans un non-conformisme assumé, choisissons de dormir la tête au fond du trou, tandis que Pierre et Jaume, me faisant penser à des boxeurs qui jettent l’éponge, jetèrent leur matelas sur le sol du dortoir, rejoints d'ailleurs par d’autres randonneurs que cette forme de mise en bière prématurée semblait rebuter tout autant.
Enfin, les premiers coups de pédale que déjà ça monte, ça cailloute et ça éclabousse. A ce stade, l’utilité des garde-boue que j’avais fortement recommandés n'est plus à démontrer.

Jaume fait un bout de chemin avec nous avant de redescendre pour se charger du véhicule et François, fort des cartes IGN au 25 000ème, prend naturellement la barre. Je ne me souviens plus du reste de cette première étape, si ce n’est que le sentiment de liberté ressenti la veille n’était en rien altéré. Seul un petit événement me revient: une cascade magistrale effectuée par un François excité comme une puce qui, après une sortie de route hasardeuse dans un chemin forestier, s'extirpa d'un faux pas en nous offrant une pirouette aussi incertaine que périlleuse, mais dont il doit seul détenir le secret, car il retomba droit sur ses pieds sans aucun mal pour repartir guilleret comme si de rien n’était. Le ton était donné !

Durant l’après-midi, l'unique fait notable, fut une légère confusion qui nous obligea à chercher un château d’eau sur notre carte où il semblait ne pas figurer et nous entraîna dans une voie sans issue de laquelle nous dûmes revenir en réalisant que nous n’étions pas exactement là où nous pensions être. D'ici à dire que nous étions perdus « Il ne faudrait quand même pas pousser mémé dans les orties » et comme pour en atténuer l’impact, nous nous mimes à chercher des palliatifs au terme trop impliquant de "perdus". Ainsi, non sans ricanements, dignes des cours d’écoles primaires, nous cherchions des synonymes et envisagions diverses expressions comme "s'égarer ", "se fourvoyer", etc... Je me souviens même avoir proposé l'idée de "déroute" qui rappela trop les dernières campagnes napoléoniennes pour être décemment retenue. Nous avons également pensé à d’autres vocables si peu glorieux que je me dois ici de les taire.

L’arrivée à Saint-Bonnet-Le-Froid où nous attendait une Yourte confortable se fit sans encombre. Pierre qui conduisait le véhicule pour l'après-midi se plaignit simplement de s'être assoupi sur un banc où, durant quelques instants d'abandon, d'innocents petits piafs, certainement un peu trop curieux, n'avaient trouvé mieux à faire que de se délester de leurs excréments sur son auguste carcasse. Je me retint de rire trop ouvertement bien que j'en eus tellement envie. 

Notre dîner fut parfait, Jaume avait eu l'excellente idée de réserver quatre couverts au Bistrot « La Coulemelle », tenu par Régis & Jacques Marcon, chefs étoilés (*** au Michelin) qui nous proposaient, à un tarif défiant toute concurrence, une cuisine comme nous n’aurons plus l’occasion d’en apprécier durant les onze jours à venir.

La nuit fut paisible et le jour qui se levait s’annonçait radieux…


« Un racontar c’est une histoire vraie qui pourrait passer pour un mensonge. A moins que ce ne soit l’inverse ». Jorn Riel

Lorsque l’on parle de traverser un massif, une montagne, ces mots me font toujours les mêmes choses. Une sensation bien étrange, car le mot « traversée » à une odeur, une saveur, une pointe d’angoisse et d’étonnement à la fois, c’est en cela qu’il est tout à fait inhabituel. Lâcher un côté pour partir vers un autre, par des endroits que l’on suppose où que l’on a entr’aperçu. Cette sensation me rappelle la description dans un livre de topos de Pierre Minvielle « Rappeler la corde sous terre, ce geste de non retour que seul autorise une traversée équivaut à un engagement irrémédiable et change la plus banale randonnée en une aventure que seul un froid calcul distingue du pari » (p.56 - Grottes et Canyons - Editions Denoël 1977). Pour avoir vécu de nombreuses fois la même prise de décision, dans un tas de situations bien différentes, je suis encore aujourd’hui avec la même impression que la première fois où il m’a fallu prendre celle-ci.

Nous sommes partis, François, Pierre, Philippe, et votre serviteur, à travers un morceau de pays. Pays que je connais assez bien pour y avoir passé mon enfance jusqu’en 1968. J’ai une bonne connaissance des routes pour les avoir fréquentées avec mes copains d’àlors et le club de cyclo-sportif « L’As de Trèfle » avec son célèbre maillot violet en laine s’il vous plait, qui grattait mais, très efficace.
On est dans un pays de vélo, avec ses usines, ses fabricants, ses coureurs, ses auteurs ; nous sommes proches de la métropole stéphanoise, riche en histoire de vélo alors…
Mais cette fois ci, plus de goudron, nous allons couper par les chemins de traverse, ceux qui passent au travers du paysage.

Ce projet de parcours qui relie le Mont Pilat au Pic de Nore, avait eu déjà des prémices dans ma tête de jeune cycliste en 1965, faire St Etienne-Toulouse par la route, mais celui-ci, pour des raisons diverses et variées n’a pu voir le jour.

Je suis né dans une famille de coureurs cycliste mon père dans "ses" terres du Lauragais (avec un vélo sans dérailleur !!!) avait en son temps usé de la gomme sur les routes. Mon frère courrait aussi, ayant 10 ans de moins que lui, je rêvais de faire comme eux. Mais il fallut attendre un jour de juin 1964 pour avoir une machine intéressante. Je l’ai obtenue grâce à ma réussite, in extremis, au Certificat d’Etudes Primaires.

C’était un mi-course (faute de mieux) que j’ai bien vite transformé en lui enlevant ses garde-boue, car l’envie de rouler me démangeait. Cette envie, je l’ai encore, je me suis un peu éloigné de la route au profit du VTT ou du VAP qui me convient beaucoup mieux pour son esprit « d’être en dehors des sentiers battus ». C’est bien pour cela que je coupe ce massif par la crête orientale sur sa ligne de Partage des Eaux, par cet itinéraire magique et mystérieux, rempli de personnages illustres.


Après avoir gravi le Crêt de la Perdrix, être passé par la Croix de Chaubouret, avoir coupé la route du Col du Grand Bois avec son record de montée mythique (et je crois encore jamais égalée à ce jour !!!), traverser ses profondes et sombres forêts où l’imaginaire peut partir à la dérive ; on pourrait y rencontrer l’ombre de Jules Matrat, un personnage de Charles Exbrayat.
(Albin-michel.fr/ouvrages/jules-matrat)
Passer au Tracol pour arriver au village de Saint Bonnet le Froid. Tous ces noms de lieux résonnent dans mes souvenirs, car ils sont tous chargés d’histoires à commencer par Paul de Vivie « Monsieur Vélocio », entre nous, c’est l’inventeur du dérailleur et du cyclotourisme et de ses 7 commandements :
1. Haltes rares et courtes, afin de ne pas laisser tomber la pression.
2. Repas légers et fréquents : manger avant d'avoir faim, boire avant d'avoir soif.
3. Ne jamais aller jusqu'à la fatigue anormale qui se traduit par le manque d'appétit et de sommeil.
4. Se couvrir avant d'avoir froid, se découvrir avant d'avoir chaud et ne pas craindre d'exposer l'épiderme au soleil, à l'air, à l'eau.
5. Rayer de l'alimentation, au moins en cours de route, le vin, la viande et le tabac.
6. Ne jamais forcer, rester en dedans de ses moyens, surtout pendant les premières heures où l'on est tenté de se dépenser trop parce qu'on se sent plein de forces.
7. Ne jamais pédaler par amour-propre.

Bien sûr, dans les illustres, je ne peux pas oublier le célèbre Roger Rivière, qui n’a pas toujours suivi les préceptes de Vélocio, mais ceci est une autre histoire.
Et pour parler cycliste, je ne dois pas oublier Paul Fournel "Besoin de vélo" un cycliste écrivain ou l’inverse, qui résume bien la sensation que nous sommes entrain de vivre car nous sommes bien nous aussi dans le paysage. « Enfourcher un vélo, c’est prendre possession du paysage » (page 36 et dans le chapitre « paysage » page 97 de son bouquin "Besoin de vélo". Paris Editions Le Seuil)
Je pourrais continuer longtemps comme cela mais là, nous arrivons à la fin de notre première journée. Un de mes regrets sur cette étape, c’est de ne point avoir vu les Alpes dans le lointain, ceci à cause de la brume de chaleur qui couvrait le couloir rhodanien. Bien sûr, il faut venir ici en hiver pour se rincer les mirettes du Mont Blanc à La Chartreuse, du Vercors au premier plan avec en arrière plan, le Massif de l’Oisans et la Barre des Ecrins. Au Lointain si vous ne comprenez pas, je dirais même mieux au Lointain Cour. Et celui de Belledonne un peu plus au nord avec plus au sud les Aiguilles de la Jarjatte dans le Dévoluy et peut-être même allez savoir, le Mont Viso… Lui, il est presque dans la coulisse, près du foyer des machinos. Bon, ceci étant dit, nous arrivons sur Saint Bonnet le Froid où nous allons retrouver Pierre et découvrir notre hébergement : des yourtes sur pilotis. Après avoir pris nos quartiers, nous sommes aller manger chez Monsieur Régis Marcon (au Bistrot bien sur !!!!) un grand cuisinier et skieur de fond, si je ne m’abuse.

Bon appétit et à vos verres...

Ça y est, l'aventure prend forme, premier matin, Jacques nous "explique": la carte, la boussole, le tracé du jour, premier départ, c'est tout nouveau pour moi et en même temps tout naturel, on grimpe tous les quatre ensemble jusqu'au col, temps frais, léger, on croise des randonneurs: bonjour, bonjour, premiers arrêts, premières photos, on rigole, c'est bon.

On est dans du sapin, l'après midi aussi, ça grimpe sec et belles descentes,
pour finir sur le goudron avec les premières coupes de foin, ça sent bon.

Pierre nous attend à la yourte, grand luxe par rapport à hier, et dîner de gala chez Marcon,
un Pic Saint loup 2016 nous chatouille les papilles; le bonheur, déjà !