Les valeureux participants :
Départ

8h30

Pont de Montvert (Lozère)

Distance 53 km

 

Cartes IGN: 2639 OT, 2642 OT.

Arrivé

18h16

L'Hom (Lozère)

Dénivelé + 1160m
- 970m
Vit moy (?) Temps actif (?)

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  • Récit
  • Yvan
  • Gérard
  • Philippe
  • Yvan

Description de l'étape

Départ 875m, montée tranquille, passage au hameau de L’Hermet, petite fraîcheur matinale, profitons-en. Nous profitons de la belle vue sur les contreforts du Mont Lozère et sur les  deux petits sommets très  caractéristiques des Bodons. Carrefour avec la D20, nous arrivons  au Col du Sapet alti 1080m. Belle piste dans la forêt domaniale de Ramponenche. Nous « encapons »  la descente, passons au Col de L’Ancisse 1026m et le Col de Perpau 952m. Vers l’alti de 846 nous décidons de prendre une piste roulante. Elle suit une petite vallée où coule le ruisseau de Vallongue. Celle-ci nous fait fondre à toute berzingue sur le lieu-dit « La Pontese » à 567m. Un bout de D998, à Bedoués nous passons rive gauche du Tarn. Ensuite à 543 m sur le « Pont dit du Tarn » alti 543m, grande pose graines, mais aussi remplissage des gourdes et bidons grâce à Gérard et à la voiture suiveuse.  Car après Florac nous quittons le tracé de la GTMC orthodoxe pour partir sur un autre itinéraire… Sur les conseils de Gérard nous prenons la route D 16 car à Florac il y a deux possibilités pour gravir le Col de Pierre Plate alti 1012m une piste de terre battue ou le goudron. Notre intention était de passer sur ce flan de montagne orienté plein Est avant 12h, avant la chaleur.
Pose déjeuner à l’ombre d’un maigre bouquet d’arbres. Ensuite nous prenons une piste au balisage « Tour de pays du Causse Méjean ». A La Bastide (1080m) dans le «  Bartas » nous trouvons l’aven avec sa croix 1927 (si ma mémoire est bonne !). Plus loin menhirs alt.1093m, nous arrivons près de masures alt. 1039m La Chassudes. Avec un panorama magnifique et  en contrebas la rivière Tarnon.
Rencontre avec un agriculteur, un taciturne, un acrimonieux, un atrabilaire qui nous signale qu’il n’y a pas de chemin après pour rejoindre l’Hom. Et le modeste balisage disparaît comme par enchantement, avec des faux départs de sentiers dans tous les sens. Nous sommes à l’alt.1112m – Petite hésitation qui nous compliquera la suite – Car il existe plusieurs possibilités, un ancien tracé avec quelques cairns que nous empruntons. Et là perte de l’instrument indispensable à un orienteur, j’ai bien dit « La Boussole ». Nous la cherchons en vain dans l’herbe rase et les cailloux du causse. Nous avons eu la visite de deux randonneurs pédestres qui font comme nous Florac L’Hom. Le temps de regarder par terre si l’on voit pas la boussole, ils ont disparu comme par enchantement. Nous sommes dans le secteur de Combebelle, près d’une ruine. Jaume, rage d’avoir perdu sa boussole, il indique un petit collet qui se situe Sud Est, entre le Cros du lac et Le Torrel azimut 200. Nos trois héros après avoir franchis une barrière, filent sur Villeneuve (1003m), de là, ils commencent à percevoir le Chaos de Nîmes le Vieux, le hameau de Veygalier et un peu plus loin l’Hom (1076m)

Ravitaillement et hébergement

Petite auberge sans prétention où on ne vient pas pour trouver le "grand confort" (dans notre cas il fallait descendre un étage pour bénéficier de cabines de douches un peu étroites ou des toilettes). Les chambres disposent de lits superposés. La rusticité des lieux est compensée par la convivialité du personnel. On peut prendre un pot ou manger sur une terrasse fort agréable et paisible (juste un peu étroite) qui surplombe le Tarn. La cuisine traditionnelle est correcte et on a pu disposer d'un local fermé pour ranger nos vélos. RAS, pour le vététiste en transit, cette auberge convient bien.

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Jaume

Apres Florac ça monte bien, pourcentage environs 10%, Jaume se déleste de son sac à dos, mis dans le véhicule. Il grimpe à sa main, la chaleur est déjà là. Il garde sa salive et il régule son rythme respiratoire. Apres quelques belles épingles à cheveux, qui surplombent la vallée de Florac, le paysage est splendide. Nous voilà au Col de Pierre Plate, il me pose présentement contre un arbre.
Après le repas, on inaugure une variante spéciale. Nous  passons par Le Pradal, La Bastide, un univers caussenard aride, sans âme qui vive, un peu impressionnant cette « désertitude ». Juste après le groupe de maison abandonnées de la Chabassude, où nous avons trouvé bien blotti dans une petite doline un carré de terre de 15 m2 environ cultivé avec quelques rangées d’oignons.
Plus loin, sur son tracteur oscillant et déglingué, un agriculteur, qui vient de faucher quelques andains d’herbe maigrelette. Jaume mon pilote, blague avec celui-ci : ils parlent d’herbe, de foins, d’animaux, de propriété, de vélo. Jaume, il faut le dire n’entends pas toujours bien. D’après Yvan il a dit :
- Y a pas de chemin, il a disparu !
Yvan goguenard avec son large sourire soutient que le vieux caussenard lui a jeté un sort 1:
-  Il a pris un oignon dans son jardinet  et il lui plaçait des aiguilles…
C’est ce qui explique pourquoi Jaume a d’abord hésité sur le choix de la direction et ensuite cela explique la perte de sa boussole. Moi je peux vous le dire, il n’y a rien de plus terrible de perdre sa fidèle compagne, qui vous a sorti de tant de mauvais pas, dans le brouillard dense, ou dans les rafales de neige. Ils avaient cheminés ces deux là sur bien des massifs et des traversées. Et comme le dis si bien le poète Andalou Antonio Machado :  « Marcheur, il n’y a pas de Chemin… Le chemin se construit en marchant » Alors notre Jaume, il n’est pas bien, mais cela ne va pas durer bien longtemps. Apres cela, « Free-ride » comme dit Yvan. Et malgré les prunelliers qui envahissent inexorablement le causse, nous n’avons pas eu de crevaison. Donc notre Papet avait du nous jeté un petit sort . Je l’en remercie car les pneus ils n’aiment pas les épines du Prunus Spinoza, surtout les chambres.
Mais si je peux laisser un conseil à ce « Monsieur » sans l’offenser bien sûr, il devrait laisser le balisage en place. Comme cela entre Combelle et Couronnette  personne n’hésiterait. Comme cela aucun randonneur n’abimerait son herbe, qui lui est si précieuse pour nourrir ses animaux. En plus il pourrait manger tranquillement ses oignons au lieu de les gaspiller en leur plantant des aiguilles. Car au même endroit, le jour même deux autres randonneurs pédestres se sont fourvoyés et au lieu d’aller à l’Hom, ils ont fini sans eau, assoiffés à la Fajole. Ces deux messieurs avaient à eu deux environ cent quarante ans (et cela n’est pas bien d’errer a ces âges là sans eau. Heureusement que notre hôtesse est allée à leur rencontre pour les ramener avec son véhicule en faisant un paquet de bornes pour cela. Je sens bien que Jaume reviendras sur Le Causse, car il aime ces endroits désertiques, chaotiques et mystérieux.

1: A Lire :
- BLOCH-RAYMOND A. & FRAYSSENGE J. « Les êtres de la brume et de la nuit »  Peurs, Revenants et Sorcières des Grands Causses hier et aujourd’hui Editions Les Presse du Languedoc 1987
- FAVRET-SAADA, J., Les Mots, la mort, les sorts : la sorcellerie dans le bocage, Folio essais Gallimard, 1985

Gérard

Deux côtes fracturées lors d'une randonnée VTT en Bretagne ont mis notre ami Gérard "hors service". Nous lui souhaitons un prompt rétablissement.

Philippe

Si je devais élire la plus mémorable des étapes de ma GTMC, sans aucun doute, celle-ci obtiendrait la palme. En revanche, justifier ce choix serait bien plus embarrassant, tant ma mémoire a rendu monolithique ce parcours pourtant composé d'une multitude de fragments tellement différents. Lesquels dois-je retranscrire, lesquels dois-je éliminer ? J'éprouve bien du mal à trouver les mots justes pour décrire toutes mes émotions de ce jour de juillet 2013 . Succession de séquences inoubliables et paradoxalement difficiles à raconter, c'est un peu comme si je devais, avec mes mots, décrire une toile de Soulages, à la fois si dense et si dépouillée...
Sous le prisme du Causse Méjean, abordé avec la ferveur de l'aventurier à la conquête de l'inconnu, j'ai vécu une sorte de parcours initiatique qui m'a ouvert une perspective dont chaque ligne de fuite me permet d'entr'apercevoir la démesure asymptotique de nos existences, face à l'économie d'un monde, contraint de préserver ses maigres ressources pour assurer sa survie. Conscient que notre GTMC aborde ses ultimes étapes, le désir de profiter intensément de chaque instant qui file, accentue mon acuité. Au risque de faire sourire, et relativement à ceux qui affrontent les dunes sahariennes, les hauts plateaux du Chili ou les sommets de l'Himalaya, je crois que ce jour là, j'ai tout à la fois été "bédouin", traversé "mon" Atacama, vaincu mon "K2" et surtout, j'ai ressenti en quoi la poésie d'un lieu pouvait contribuer à enrichir l'âme humaine.

Ces considérations mises de côté, c'est après un début de matinée roulant, qui nous conduit sans trop de peine jusqu'à Florac que commence véritablement l'aventure. Pour la "mise en jambe" nous escaladons le col de la Pierre plate, qui n'a de plat que son nom ! (6,2 km de long avec une pente entre 8 et 10 %, soit l'équivalent d'1/2 col du Tourmalet, et tout ça à VTT avec un sac à dos de 7kg) Le Soleil déjà haut dans le ciel rend interminables les multiples lacets de cette ascension vers le Causse Méjean. Je me demander: " qu'est-ce que je fiche ici ?" sans pour autant en faire part à Jaume pour ne pas lui saper le moral. Finalement, on parvient au sommet dans la roue l'un de l'autre avec un retard conséquent sur Yvan qui trône sur la pierre plate, comme pour signifier que son surnom de "Fast Yvan" n'est pas usurpé.
Gérard a préparé un repas "énergétique" et a trouvé un endroit ombragé où nous profitons d'une petite demie-heure de pause, le temps également de faire sécher nos maillots ruisselants.

Enfin, nous abordons le "Causse du milieu" (Méjean signifie milieu). Une piste assez large s'enfonce sur ce plateau calcaire suspendu à plus de 1000 m d'altitude, couvert d'herbes sèches et de quelques buissons épars. Nous croisons une première bergerie en ruine (au lieu dit La Bastide) où nous posons pied à terre pour découvrir, en contrebas, l'entrée d'un aven bordé d'arbustes. Une croix et sa plaque gravée d'un nom et d'une date, juste au bord du gouffre nous laissent penser à une victime de cet aven (l'Aven de la Bastide a été visité vers la fin du XIXème siècle par le célèbre Albert Edouard Martel qui donna son nom à un puy principal).
En principe, il ne nous reste que 18 km à parcourir mais, arrivés prés d'un  hameau abandonné, non loin du précipice qui surplombe la vallée du Tarn, nous devons quitter le chemin pour emprunter un sentier mal balisé. La chance veut qu'un tracteur se dirige vers nous. Lorsqu'il est à proximité de nous, cet engin me semble aussi "déglingué" que son chauffeur que Jaume salue en lui demandant quelques renseignements. La réponse cinglante de ce personnage nous donnera un aperçu de la rudesse des lieux, tout en nous laissant sur notre faim.  Cependant, confiants en nos instruments (boussole et carte détaillée des lieux), nous décidons de progresser sur ce qui ressemble davantage à un passage de lapin qu'à un sentier de randonnée. Bien vite, la trace du lapin se réduit à une trace de mulot pour finalement disparaitre entre les épines de prunus qui menacent nos pneus, quelques piquets soutenus par de vieux fils de fer oxydés et des tas de cailloux qui semblent nous narguer. Il est temps de faire le point pour reprendre un cap digne de ce nom.
Jaume, notre "maître es-orientation" calcule un long moment avant de donner une direction. j'ai le sentiment, à partir de ce moment, que nous évoluons en terrain "hasardeux" .Durant les quelques kilomètres qui suivent, j'en ai la confirmation, jusqu'à ce que nous arrivions en vue de deux petits dômes situés à l'horizon et entre lesquels nous sommes censés passer pour retrouver une la bonne piste.
En descendant en direction de ces formations se produit le "drame": Jaume s'aperçoit qu'il a perdu sa boussole (je peux dire "perdu", compte-tenu de la discussion que nous avons eu les jours précédents à propos du distingo qu'il convient de faire entre "perdre" et "égarer". Seule la perte étant irréversible). Devant cette perte de boussole ( et oui c'est bien une perte car nous ne l'avons pas retrouvée), je ne peux qu'adopter une résignation de circonstance qui je l'espère parvient à masquer, si ce n'est à contenir, mon fou-rire intérieur.
Je m'en veux d'être à ce point moqueur, convaincu que nous finirons par trouver, si ce n'est la boussole, au moins notre chemin. C'est alors que la providence place sur notre passage deux marcheurs qui, d'un pas assuré, se rapprochent de nous et nous interrogent sur les résultats de l'étape du Tour de France, avant de poursuivre leur progression. Après qu'ils eurent disparus nous sommes convaincus d'être sur le bon chemin. Soulagés nous repartons dans la direction où nous les avons vu s'éloigner, mais nous ne les voyons plus... Le doute s'installe de nouveau . Tiens, l'envie de rire a disparue. Yvan grimpe sur une hauteur qui culmine devant nous, espérant avoir une meilleure vue sur les lieux. Il s'élance en courant et au bout de quelques minutes n'est plus qu'un point sombre au sommet de la crête. Jaume et moi attendons silencieux son retour... mais il n'a rien pu voir de là-haut. Jaume ressort sa carte et identifie une nouvelle fois les deux monticules entre lesquels nous devons passer. Aucune voie ouverte dans cette direction, qu'à cela ne tienne, Yvan se lance en free-ride et nous lui emboitons la roue dans une course effrénée et surtout éreintante qui nous amène haletants jusqu'au point visé. Nous découvrons alors devant nous un paysage totalement similaire à celui que nous venons de dépasser...
L'heure tourne et il n'est plus question de tergiverser, nous nous élançons de nouveau dans la direction de ces reliefs, quand, nous croisons enfin un chemin carrossable qui, cette fois, correspond en tout points au tracé de la carte. Ce chemin nous conduit rapidement vers un chaos qui annonce la proximité de Villeneuve Nivolier où nous rencontrons une dame qui, au volant de son véhicule nous demande si nous n'avons pas vu deux randonneurs. Après quelques mots échangés, il s'avère que c'est la propriétaire du gîte où nous allons passer la nuit qui recherche les deux marcheurs que nous avons croisés. Ils viennent de lui téléphoner afin qu'elle les récupère.
Nous arrivons au gîte avec environ deux heures de retard sur l'horaire prévu. Nous apprenons alors que "nos" deux marcheurs qui se croyaient à Villeneuve étaient en réalité à une quinzaine de kilomètres de là, dans un autre hameau. Mais, quinze kilomètres sur le Causse équivalent à plus du double par la route. Notre hôte fut donc contrainte d'effectuer une quarantaine de kilomètre pour ramener les "brebis égarées". Nous sommes attablés lorsqu'arrivent les rescapés. L'un d'eux, totalement déshydraté avale d'un trait deux canettes de bière et se met à parler avec un débit qui me rappelle celui des anciens commentateurs de course hippique, lorsque les chevaux courent leurs derniers mètres avant la ligne. Manifestement il est en état de choc. Contrastant avec l'attitude de son ami, le second marcheur, assis à côté de moi, qui reste muet. Je le vois de profil, sa barbe, son visage buriné et ses joues creuses me font immédiatement penser à Théodore Monod. Par la suite il émet quelques mots, mais pas plus, pour nous confirmer qu'il connait bien le Sahara. Je penses alors à la seule réflexion de Monod dont j'ai pu me souvenir et qui dit que la meilleure façon de parler du désert est d'abord de se taire. Mon voisin s'inscrit parfaitement dans ce cadre et tout en écrivant mon récit, je réalise subitement que je pourrais me taire, moi aussi ...

Yvan

Un réveil sous le soleil, un départ après Roy et Helen qui ont apprécié cette étape. Puis comme à l’accoutumée de bon matin, ça grimpe sur le goudron, pas trop fort mais régulier jusqu’au col de Sapet. Belle ouverture sur le paysage et les prochains reliefs qui nous attendent. On bifurque sur une piste large et c’est la descente, facile mais après le col de Perpeau on hésite et on continue sur la piste alors que le tracé GTMC privilégiait un chemin discret. La descente devient très rapide, freinage obligé avec la rencontre d’un groupe de cavaliers puis des randonneurs. La vitesse surprend toujours au moment où l’on croise des gens ; freiner, c’est anticiper. On retrouve notre tracé au passage devant la collégiale de Bédouès, bâtie avec du schiste noir au XIVème siècle. Après avoir traversé le Tarn, on trouve un chemin en sous-bois de chênes verts. Ascendant puis on fait une pause stratégique pour nous orienter jusqu’au sommet du causse Méjean. Ce sera un goudron et Gérard a dit : « la pente est raide » !



Un tour dans Florac pour acheter la carte postale du jour, puis ascension vers 11h45, un soleil radieux, pas d’air, peu de circulation donc très bonnes conditions d’ascension : changer vitesse, changer braquet et décoller avion VTT. Après l’effort, le réconfort à proximité de la pierre plate. La chaleur est accablante mais l’eau est fraiche et la salade reconstituante. On repart sur un lacet beige qui se perd dans l’horizon et contraste avec la végétation rase encore verte. La piste s’étire comme un immense serpent indolent sous l’effet du soleil rayonnant. Trois mousquetaires plein de chimères parcourent ce paysage de désolation, en apparence seulement. Jaume nous déniche un aven masqué par des broussailles, puis une croix ou encore un village abandonné où même les corbeaux ne viennent plus se perdre. Moi, je navigue en plein Giono, dans son ouvrage Regain, je suis sur le plateau et m’attends à voir surgir la Mamèche de terre. Ici rien n’est pareil et pourtant tout se ressemble, les collines endormies, les pierres calcaires, les herbes rases ou les graminées, Stipa pennata, qui dansent au moindre souffle de vent. A la place de la Mamèche, on rencontre un agriculteur perché sur son tracteur qui nous jette son sort, alors plus moyen de sortir de là, on erre comme des âmes en peine, on rencontre deux randonneurs sortis dont ne sait où et qui se dirigent vers une hypothétique destination.


On perd notre tracé avant de perdre la bou…ssole ! On cherche mais on ne trouve pas. Je gravis une colline pour tenter de trouver un repère dans ce paysage, mais comme dans le désert, il y a toujours une dune plus haute que la dune où l’on se trouve. Il reste une solution pour sortir de cette cuvette : un free ride, attaquer droit dans le flanc de la colline car le terrain s’y prête bien. Pas de piste, pas de limite, le relief devient important, les épines plus nombreuses alors on finit à pied. Hue Bijou ! On retrouve la piste qui nous mènera jusqu’à Nîmes-le-Vieux et son magnifique chaos de roches informes où chacun peut laisser aller son imagination. Un sentier, une échelle et nous voici au gîte d’étape. Ablutions, l’instant Perrier pour se réhydrater, une promenade dans le pierrier et un bon repas du terroir à base de mouton.

La phrase du jour de Mr Bessède (le gars au tracteur) à Star Pilot : Vous n’avez pas un terrain chez vous pour faire du vélo ?