Les valeureux participants :
Départ

8h40

Le Sauvage
(Haute-Loire)

Distance 65,3 km

Cartes IGN: 2636 E, 2637 E, 2638 E, 2738 O.

Arrivé

17h35

Bagnols les bains
(Lozère)

Dénivelé + 875m
- 1255m 
Vit moy  12,4 km/h Temps actif  5h13

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  • Récit
  • Yvan
  • Gérard
  • Philippe
  • Yvan

Description de l'étape

La Sauvage 1292m. Montons à travers bois jusqu’à la cote 1415m. Exploitation forestière. Nous la contournons par un sentier qui nous ramène sur l’itinéraire normal qui débouche sur une route goudronnée la D7. Empruntons le "Tour de pays de la Margeride" en direction de la baraque des bouviers (1418m). Filons vers la Croix du bas (1467m). Un chemin en bordure de bois conduit jusqu’au col de la croix de Bor (1447m). De là, nous montons sur une draille jusqu’à la côte 1470m puis joignons le Col des Trois Sœurs (1452m) et coupons la D34 en direction de Pierre Plantade (1470m) en longeant la lisière de la forêt domaniale de la Croix de Bor. Comme le signale le topo Chamina, ce tronçon comporte des zones humides et des racines émergeantes. Ensuite, nous rejoignons le Giraldès par une piste en cours d’aménagement. Apercevons sur la droite l’antenne du signal de Randon. Traversons le plateau du Palis du Roi pour arriver sur le lac Charpal (1326m). Pause repas. Longeons le ruisseau de la combe des ânes jusqu’à la D1 que l’on coupe. Suivons une piste roulante jusqu’au niveau de Froubaldèches(1329m) où le chemin devient «aquatique » (25 cm d’eau) sur 250m. Arrivons à Laubert. Traversée du Causse du même jusqu’au tunnel (1211m) de protection contre les congères sur la ligne de chemin de fer. Poursuivons en direction du carrefour de la pierre plantée (encore une !) à 1263 m. Continuons sur une bonne piste jusqu’au Plo du Fau (1254m). Amorçons descente vers le Felgeas (1149m), de là, la descente se corse jusqu’au Tournel (1086m). Suivons la D901 sur environ 1,5km jusqu’à arriver en vue de St Julien du Tournel. Bifurquons sur la gauche pour emprunter une piste rocailleuse pour arriver dans Bagnols les Bains (949m).

Ravitaillement et hébergement

Bel endroit où l'accueil est bien pensé. Nous ne sommes pas dans un hôtel mais nous disposons d'une chambre à quatre lits. La salle de bain et les toilettes que nous partageons avec d'autres chambres sont situées sur le palier. La salle de restaurant à l'entrée de laquelle se trouve un comptoir de bar est agencée en longueur dans un décor rustique très agréable où grosses poutres alternent avec pierres de taille. Le lieu est tenu par un groupement d'agriculteurs; La cuisine traditionnelle est copieuse et nous propose des plats simples réalisés avec les ingrédients du cru. Ici on prend plaisir à finir nos assiettes et même à se resservir. On peut noter la présence d'une boutique ou les producteurs locaux proposent leurs produits. Ce lieu de passage (en particulier de pèlerins sur les chemins de St Jacques) nous laisse une très bonne impression;

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Jaume

La journée commence mal, mon Jaume qui doit conduire aujourd’hui, lui qui égare toujours tout, ne retrouve plus les clés du véhicule. Yvan, Philippe et Gérard roulent déjà.  C’est bien pratique les portables dans des cas comme ca. Plus de peur que de mal, il a retrouvé les clés bien rangées dans une de ses chaussures. Il part pour faire les courses à Grandieu, petit café au bistro. Ensuite il fonce vers La Croix d’en Bor. Il retrouve nos 3 cyclistes qui ne trainent  pas et filent vers  Giraldes et ensuite le Lac Charpal. Il musarde le long de petites routes, à Estivareilles en (Occitan Estivarelhas) ça existe encore !!!! .
Puis au Col des Quatre Chemins, il blague de la consommation de gazole avec un agriculteur, nos deux chauffeurs étant assis réciproquement dans leurs véhicules en plein milieu de la route, étonnant. Faut dire que Jaume prenait des d’andains en contrebas de la route. Installation pique nique au bord du Lac Charpal. Avec son étrange projet de ligne de train qui a disparu comme par enchantement. Il paraît, qu’elle sentait la poudre. D’ailleurs la construction de la retenue d’eau du Lac Charpal, nous la devons à quelques idioties militaro-industrielle. Ils voulaient faire un entrepôt sous lacustre pour y stocker de la poudre…non ne rigolez pas. L’endroit bucolique et loin de tout leur semblait propice, ils en ont de ces idées…
Après le repas nous taillons la route à Laubert et il m’emmène voir le nombril du Massif Centrale.

Je parle de La Pierre Plantée alti 1263m sur le Causse Laubert (c’est un peu  à causse d’elle que nous sommes en train de faire La GTMC)

Puis nous descendons sur Bagnols les Bains. Vous avez dit Bains, et bien il m’a encore mouillé avec un jet d’eau. Après il a foncé au sauna avec ses potes. Au repas du soir un aligot spectaculaire, le cuisinier en grande tenue, tenant dans ses mains une grande cuillère en bois relèvant très haut au dessus d’une grosse casserole la pâte onctueuse et la coupant prestement afin de faire des parts dans l’assiette de chaque convive. Impressionnant. Après ce met un peu copieux, une verveine infusion appellation du Velay de chez Pages pour ceux qui ne doutent jamais…. 

Gérard

Deux côtes fracturées lors d'une randonnée VTT en Bretagne ont mis notre ami Gérard "hors service". Nous lui souhaitons un prompt rétablissement.

Philippe

Bel endroit que "Le Sauvage"; avant même de le quitter je me suis dis qu'un jour j'y reviendrai. C'est un lieu qu'on a envie de partager avec des proches. D'autant que je regrette de ne pas avoir eu le temps d'explorer les alentours qui, je suis certain m'auraient réservé quelque bonne surprise. Depuis le début de la GTMC je pense à mon Reflex Canon et à mes objectifs qui auraient pu me permettre de réaliser un véritable album de voyage avec des images dignes de ce nom. Cela dit, je ne regrette pas d'avoir acheté le bridge Lumix, en particulier lorsque je me retrouve au bas des côtes.
Le petit déjeuner est copieux et je ne me prive pas. Aujourd'hui je roule avec Gérard et Yvan. Il ne fait que 11°c lorsque nous quittons le Sauvage en direction d'une forêt de pins. A peine quatre minutes après notre départ, je reçois un coup de téléphone de Jaume. Il ne retrouve pas les clefs du véhicule. Au fond de moi je glousse en me disant que s'il nous la joue comme à Allanche (où il avait déjà égaré ses clés.. sur le toit du Berlingo), d'ici une minute il les aura retrouvées. Yvan, qui a interprété immédiatement l'appel à l'aide, rebrousse chemin et redescend à vive allure en direction du Sauvage, à peine le temps pour Jaume de téléphoner pour me dire qu'il les a retrouvées, ouf ! . Vite je donne un coup de sifflet qui cette fois fait comprendre à Yvan qu'il peut stopper et nous rejoindre.
Gérard se charge du guidage et d'une certaine manière je me sais entre de bonnes mains. Bien vite, nous nous trouvons dans des sentiers totalement impraticables en raison d'exploitations forestières et effectivement, Gérard trouve un passage de substitution qui nous permet d'éviter ce premier écueil. A 9h30, nous atteignons déjà le Col des trois sœurs (1470 m) avant d'emprunter un chemin particulièrement désagréable, non pas en raison du paysage qui le borde mais à cause des racines qui émergent et des profondes flaques d'eau qui, sur plusieurs kilomètres, rendent notre progression particulièrement chaotique.

Pour le repas de midi, nous devons rejoindre la retenue d'eau de Charpal où Jaume nous attend. Ce lac est une réserve qui alimente en eau la ville de Mende. C'est la première fois qu'à midi on mange sur une table, en profitant de l'aménagement des lieux. On a même la possibilité de prendre un café, Jaume et moi, dans une petite guinguette en planche où officie un homme d'une cinquantaine d'années au sujet duquel je me demande comment il peut arriver à s'en sortir avec les trois "pelés" qui fréquentent le coin. Yvan et Gérard ne boivent pas le café et m'attendent déjà sur leurs vélos, tels des formules 1 dont les "V12" vrombissent au début d'un grand prix, juste avant que le feu rouge ne passe au vert !
L'après midi, sur un terrain très roulant, nous arrivons au château du Tournel, imposante forteresse du XIIème siècle, qui indique la proximité de Bagnols les Bains. La descente du château est raide mais sans difficulté. Le dernier tronçon vers le bourg s'effectue sur une route au revêtement parfaitement lisse et mon compteur indique alors une vitesse supérieure à 50 km/h (un record pour mon VTT), puis nous bifurquons et devons emprunter un chemin particulièrement casse-gueule qui vaudra à l'un de mes coéquipier un "overbarre" mémorable, heureusement sans gravité.
Arrivés à l'hôtel, Jaume a déjà "débarqué" nos affaires, ce qui nous rend bien service car nous venons d'effectuer 65,3 km, qui font de cette étape la plus longue que nous ayons parcourue. L'hôtel dispose d'une piscine chauffée intérieure et d'un sauna. Bien vite je me retrouve avec cette piscine pour moi tout seul, faisant la planche pour me détendre, tandis que Jaume et Yvan "cuisent" dans le sauna où je ne fais qu'un bref séjour, averti par Gérard que mon rythme cardiaque risquait de s'affoler si je restais trop longtemps dans cette "boite à braise".
Le sympathique patron de l'hôtel nous accompagne jusqu'au garage à vélo et met à notre disposition un jet d'eau qui nous permet de les débarrasser de leur boue. Pendant ce temps notre linge se lave dans une machine gracieusement mise à notre disposition. Soudain, vers la fin de l'après midi j'entend un joyeux tintamarre. C'est l'instituteur du village qui défile avec ses élèves, tapant sur des bassines ou des casseroles tout en scandant "c'est les vacances... c'est les vacances" à s'en rompre les cordes vocales. Les parent apprécient cette manifestation car nombre d'entre eux se sont joint au joyeux cortège. Du groupes de jeunes élèves ou de l'enseignant je me demande qui est le plus heureux d'être en vacance...
La seule ombre au tableau se manifeste en soirée, au diner, alors que nous étions quasiment seuls à table, nous voyons déferler une armada de touristes (en majorité retraités) tandis que s'affaire le personnel du restaurant qui sort de la cuisine une énorme marmite dans laquelle trempe une non moins énorme cuillère de bois. Non, je n'ose pas y croire... Soirée aligot ! Finalement on ne peut qu'en rire , et de nous dire que l'exercice physique du lendemain aurait raison des calories que nous allons ingurgiter en excès, comme à chaque aligot ou truffade qui se présente.

Yvan

On se lève, le protocole est enclenché : Philippe, Jaume, Yvan, Gérard. Temps couvert, ciel bas, ça joue sur l’humeur ! P’tit déjeuner adapté à l’étape, les montures s’impatientent, on part. Dans la quiétude matinale suivant quelques randonneurs qui nous ont précédés. Départ vers la forêt où nous tournons en rond brièvement. Gérard a pris l’option de la large piste vers le parc à bisons (Bison bonasus L.).
On enchaine par de beaux panoramas sur la Margeride, la piste est roulante car on emprunte des tracés de ski nordique, c’est assez large et dégagé pour des VTT , on alterne montées (hard) et descentes (easy), on traverse des routes goudronnées mais après le col des 3 sœurs la piste se rétrécit, la pente se raidit et le tracé se durcit entre les ornières, la boue et les pierres. C’est assez technique mais cela reste ludique jusqu’au moment où ma roue avant plonge dans une ornière : soleil avant ! Pas de bobo. On passe un chantier forestier, on fonce ; puis arrivée sur une piste large jusqu’au Lac de Charpal. Un déjeuner copieux au bord d’un lac sur une table de pique-nique les pieds dans l’eau. Cela fait un peu cliché des lacs canadiens, même les poissons y mettent du leur ! Nous repartons par l’ancienne voie de chemin de fer, le tracé est aisé, le dénivelé correct jusqu’à Lazarlier et son tunnel-gare. Qui ne s’est pas posé la question d’un tel ouvrage au milieu de nulle-part ? On poursuit notre route avec les vaches comme seules témoins : on rame en cote, elles sont là ; on trace à fond en descente, elles sont là ; on fait une pose alors leurs regards doux sur nous se posent : elles sont là ! Ha ! Les vaches ! Qui ont-elles vues avant ? Qui viendra après ? No comment.
Mais les descentes se succèdent, rapides, plus ou moins techniques, cela reste malgré tout du VTT ! Bientôt on perçoit le Château du Tournel que j’avais déjà visité lors d’un séjour aux Chemins Francis. L’approche de descente en zig-zag est sympa et ludique sur un mix de pavés et gazon très esthétique. Cependant l’approche de Bagnols ne suit pas la route et un nécessite un dernier effort sur un chemin de traverse, afin d’atteindre notre étape du jour. Piscine, sauna pour les cyclistes et nettoyage des montures (le dernier). La soirée aligot sera une réussite et c’est avec joie que nous écoutons les récits du périple de Roy and Helen dans ces contrées. Au final, ils veulent aller jusqu’à Florac  et nous les persuadons d’une étape raisonnable jusqu’à Pont-de-Montvert. Enfin, ce soir chez Francis, Jaume pêche les bons tuyaux pour le topo de demain !

La phrase du jour de Star Pilot : Où sont les clés de la bagnole ?

La consultation de Doc Feel Good : Tu as déjà fait un effort important, pour ton cœur le sauna ce n’est pas très bon.