Les valeureux participants :
Départ

8h30

Laschamps (Puy de Dome)

Distance 51 km

Cartes IGN: 2531 ET, 2432 ET.

Arrivé

15h45

Besse (Puy de Dome)

Dénivelé + 1270m
- 1240m
Vit. moy ( ? ) Temps actif ( ? )

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  • Récit
  • Yvan
  • Gérard
  • Philippe
  • Yvan

Description de l'étape

Départ de Laschamp (980 m), aux guidons, Phil,Yvan et Gérard. Montons un petit col situé entre le Puy Pelat et le Puy de Mercoeur, jusqu’à l’altitude 1093m. Passons à 1045m entre les Puys de Montjugeat et de Pourcharet pour descendre vers le village de Récoleine (950m). Franchissons un gué sur le ruisseau de « la Gorse », puis un raidillon nous conduit à 936m vers une croix romane situé à un carrefour. Joignons Neuville (962m) où nous croisons des lamas à la sortie du village. En passant par Voissieux, nous arrivons au lieu-dit Juegheat (900m). Montons alors en contournant la Montagne de Gravenoire (950m). Amorçons une descente vers Orcival (880m). Après Orcival, sommes contraint d’évoluer à pied pour atteindre l’altitude de1036m (15% de pente comme le mentionne le topo Chamina) et la D74. Montons sur une échine jusqu’à une zone boisée pour arriver sur la D983. De là, rejoignons le Lac de Servières (1202m) pour la halte pique-nique.
Après la pause, évoluons en direction de La Pessade (1072m). Traçons en direction de Saulzet-le-froid. Sans traverser le village, obliquons vers Mareuge (1034m). Suivons le chemin goudronné jusqu’à un point coté 1053m sur le bord du ruisseau « Monne ». Ensuite, légère montée dans les bois de Mareuge où nous traversons un chantier d’exploitation forestière. Une fois sortis du bois, empruntons la piste goudronnée jusqu’à Saignes (1075m). Coupons la D5 en poursuivant en direction de Beaune-le-froid. Descente vers le Lac Chambon en traversant Varennes. Contournons le Lac Chambon sur sa rive sud en direction de Jassat puis, remontons jusqu’à St Victor-la-rivière (1018m). Rejoignons enfin Besse en Chandesse terme de l’étape.

Ravitaillement et hébergement

C'est dans un gîte de l'Espace Volcan que nous passons la première nuit. Nos chambres doubles situées à l'étage et auxquelles on accède par un large escalier sont propres et dotées d'une salle de bain individuelle.
Le bâtiment dans lequel nous logeons se trouve dans un cadre verdoyant et dans le calme en léger retrait du bâtiment principal où nous prenons les repas. La salle du restaurant possède des grandes baies vitrées qui nous offrent une vue sur le Puy de Dôme.
Pour effectuer notre point sur la GTMC, nous disposons d'un petit salon doté de fauteuils confortables, installés sur une mezzanine. La cuisine traditionnelle est très correcte et le petit déjeuné proposé en libre service. L'Espace Volcan est idéalement situé pour la GTMC car il se trouve à 100 mètres du départ balisé de notre étape.

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Jaume

Aujourd’hui, mon patron Jaume, m’a remis ma roue avant en place. La veille j’avais voyagé rangé à l’intérieur du véhicule avec un autre vélo, nous étions tête-bêche. Un peu serré entre les bagages et les caisses à outils, j’aime mieux être comme cela avec ma roue. Juste après le départ d’ Yvan Philippe et Gérard sur leurs machines respectives, Jaume a vidé le contenu de la voiture, car nous sommes partis pour dix jours de traversée, un peu de méthode ne fais pas de mal.
A plusieurs reprises, il essaye de tout remettre à l’intérieur. Moi, à l’ombre d’un arbre, je le regardais faire, c’est surprenant s’il avait eu son mètre, je crois qu’il aurait mesuré.
Au bout de ¾ d’heure, il avait tout rangé, il avait l’air d’être content, il restait un grand espace vide. J’ai compris que ce serait ma place pour cette journée. Il m’amarra avec des sandows, je ne bougeais plus, il avait le sourire. Et nous voilà partis sur les routes d’Auvergne pour faire des achats à Rochefort Montagne. De là par une petite route nous sommes allés à Orcival.
Jaume glousse, il se rappelle la journée d’hier et la séance de radio guidage car après être redescendu à Clermont et après avoir récupéré Gérard à la gare, ce dernier a dit de façon péremptoire :
- Laissez moi faire, j’ai un GPS dans le téléphone (phrase presque historique)
Car après avoir tapé le nom du village de Laschamps (de la façon suivante : Lachamp), nous sommes partis plein nord. Je voyais bien que Jaume tournait la tête vers le sud-ouest en direction du Puy de Dôme :
- C’est bizarre, mais nous n’allons pas où nous devrions aller dit-il.
- T’occupe le GPS il sait, répondirent en chœur les deux autres occupants du véhicule.
Mais mon Jaume, il faut le connaître, moi je le connais. Ah, il faut que je me présente, « Ramones » de chez Commencal, je suis son vélo, je vois bien que cette situation l'agace un peu :
- Le GPS se trompe !
Imaginez la stupeur, un GPS qui se trompe, mais ce n’est pas possible eh non et pourtant:
- Comment as-tu écris Laschamps ? Avec deux « S » ?
- Non.
- Eh bien recommence et mets les deux « S » on va bien voir.
Après le pianotage sur le clavier, le GPS indiqua de faire demi-tour. Et nous prîmes la direction de la montagne, enfin !


Dans Orcival, Jaume regarde avec stupeur un des côtés de l’église où sont suspendues des chaines avec colliers, des bracelets et des boulets, on pourrait imaginer une sorte de piloris. D’après les ouvrages, cette église s’appelle Notre Dame des Fers (sculpture en bois recouverte d’or) en fait, le tas de ferraille serait un Ex-Voto où les bagnards déposaient leurs fers. Mon patron en frissonne encore, je le vois bien, il a la chair de poule et le poil des avant-bras tout hérissé.

Au parking près du Lac de Servières, il me sort du coffre et nous partons à la rencontre de nos collèges. Une fois la jonction faite, nous faisons un bout de chemin afin de gagner le lieu de pique nique au bord du lac. Retour a la voiture, où nous filons vers Besse où se trouve notre hôtel. Je ressors et nous roulons en direction du hameau de St Victor la Rivière, où il retrouve ses copains. Tous les quatre, nous fonçons sur Besse, terme de la 1ère étape. Demain, je suis content, enfin, je roule !

Gérard

Deux côtes fracturées lors d'une randonnée VTT en Bretagne ont mis notre ami Gérard "hors service". Nous lui souhaitons un prompt rétablissement.

Philippe

Voilà, ça y est, me voici au pied du mur. A ce stade plus moyen de reculer malgré que depuis quelques jours, nait en moi une réelle appréhension, compte-tenu de mon entrainement particulièrement léger pour aborder cette GTMC (à peine 400 km en trois mois, dont environ de 80% en vélo de route). Je suis donc en plein doute, d’autant que sur les sites ou blogs que je n’ai pas manqué de consulter, j’ai lu une masse d’informations, parfois contradictoires, sur les maintes difficultés qui nous attendent.
Une chose est sûre, de notre groupe formé pour l’occasion, je suis sans équivoque le moins aguerri à la pratique du VTT. En effet, je n'en possède un que depuis deux ans à peine ( c’est Jaume qui en 2011 m’a fait découvrir ce vélo passe-partout ) et j’avoue que hors quelques randonnées durant l’été, c’est plutôt mon vélo de route qui roule.
Pour accentuer mes doutes, il se trouve que je ne connais ni Gérard, ni Yvan, qui nous ont rejoint et dont Jaume m’a seulement dit qu’ils étaient « bons sportifs » (qualité que je ne peux objectivement pas revendiquer). Quant à Jaume, l’instigateur de cette aventure, je réalise subitement que je ne le côtoie que quelques jours par an, bien qu’avec lui j’ai déjà roulé sur les routes et chemins du Fenouillèdes, ce qui fait de lui mon seul point de repère. Le repas du premier soir est ponctué par un fou-rire déclenché par Jaume qui en guise de tisane commande une verveine en prenant soin d'ajouter "du Velay", cette dernière étant connu ici comme un alcool fort et non comme une tisane propice à assurer un sommeil serein.
Depuis quelques jours donc la pression monte et il me tarde finalement d’enfourcher mon VTT pour voir jusqu’où il va bien vouloir me conduire…

Compte-tenu de notre organisation, je roule avec Gérard et Yvan pour cette première étape qui nous conduit de Laschamps, situé au pied du Puy de Dôme, jusqu'à Besse en Chandesse qui se nomme aussi Besse-et-Saint-Anastaise, comme si, outre les forts dénivelés à gravir qui assurément éprouvent nos cuisses et mollets, il fallait ajouter la confusion pour titiller simultanément le mental.

La veille nous avons repéré le point de départ qui se situe à une centaine de mètre de « l’Espace Volcan » où nous passons notre première nuit. Je partage ma chambre avec Gérard. Jaume nous a fait un Topo complet de son travail de préparation et tous les quatre, nous convenons que la solution de la « voiture suiveuse » est idéale. L’idée d’Yvan qui suggère que le suiveur pourrait nous rejoigne en un point précis du parcours avec le repas de midi reçoit l’approbation unanime. Chacun de nous aura, un jour sur quatre, la charge de faire les achats et de préparer les déjeuners avec pour première conséquence l’allègement de nos sacs à dos. Il est aussi convenu que chacun à tour de rôle, au fil des étapes, prendra à sa charge de guider le groupe avec cartes et boussole. Gérard est le premier «guide» et Jaume fait le «suiveur».
Vers 8h 30, nous partons en direction d’Orcival. Aucune difficulté particulière. A partir de Recoleine apparait au loin le massif du Sancy. En chemin, nous faisons un halte suite à la rencontre insolite de quelques lamas.
L’arrivée sur Orcival commence à me donner un avant-goût de ce que peut être un parcours que les guides nomment «technique». La descente que je trouve raide est jonchée de gros cailloux qui ralentissent considérablement ma progression, alors qu’Yvan et Gérard semblent ne pas y prêter attention et descendent à vive allure. Soudain, à mi-pente apparait l’église de Notre-Dame d’Orcival, massive, dans un lieu où l’on ne s’attend pas à trouver un tel édifice.
En quittant Orcival, une montée des plus raides (au moins 15%) ne nous laisse d’autre alternative que de poser pied à terre et de pousser nos vélos. Juste avant nous avons reçu les encouragements de deux chiens de ferme particulièrement «teignoux». Une petite heure après, nous rejoignons le lac de Servières où Jaume nous attend avec le ravitaillement. Je me souviens encore à quel point j’ai apprécié de m‘assoir dans l’herbe au bord du lac, tant je me sentais déjà éprouvé. Bien sûr l’amour propre m’interdit d’en faire état auprès de mes co-équipiers. Une dame qui passe avec ses deux filles accepte de nous photographier tous les quatre (une de ses images sert au bandeau d’accueil de ce site).
Après un grosse demi-heure de repos, nous repartons en direction de Pessade, le Sancy se rapproche et laisse cette fois apparaitre quelques plaques de neige. Nous devons rallier Saint-Victor-la-Rivière en longeant le lac Chambon autour duquel nous rencontrons une forte densité de promeneurs. Avant l’arrivée à Besse en Chandesse nous traversons une forêt en cours d’exploitation et sommes contraints d'escalader les troncs et les branchages qui obstruent le passage.

Quelques kilomètres plus loin, en posant pied à terre devant l’Hôtel du Clos, je jubile intérieurement de constater que j’ai réussi à suivre et que j’y ai même pris beaucoup de plaisir. Après grand verre de Perrier siroté dans des fauteuils de jardin desquels il me fut pénible de m’extraire, la douche me fait vite oublier la fatigue de cette première étape. Nous partons à pied à la découverte du village et en quête des cartes postales qui vont permettre à leurs destinataires de suivre notre périple.
Au menu du soir, pounti et truffade, de quoi nous caler ! Arrivé dans la chambre que je partage avec Gérard, je tombe comme une masse dans un sommeil réparateur.

Yvan

Préambule : au risque d’écrire des similitudes avec mes compagnons du grupetto et de rendre la lecture ennuyeuse, je mentionne juste ici que ces textes sont autant destinés à rendre compte de nos sensations dans ce groupe mais également permettre à d’autres de découvrir cette variante version 2013. J’ai beaucoup apprécié la lecture des blogs jverse, de yaya et gégé ou encore de la G.T.Team et ceux que j’ai oublié !

Départ vers 8h30 dans la fraîcheur matinale, bien agréable, pour entamer ce périple par une piste ascendante en sous-bois. Adapter sa cadence au groupe, suivre le groupe en cadence, ni trop, ni trop peu, chercher la juste mesure. Les mécaniques sont bien huilées, je me concentre sur la conduite et découvre la douceur de la terre humide tassée de ce GR4 véritablement à l’opposé de ma pratique sur les caillasses calcaires, de la région de Gignac, qui nous attendent en fin de parcours. Je suis tiré de mes pensées par la soudaine lumière d’une clairière où des traces d’engins forestiers et des grumes entassés témoignent d’un passé proche. Pause, observation du paysage, lecture de carte, vérification à la boussole.
On entame une descente qui marque la suite du parcours, rencontre avec des lamas : pas du style Dalaï LAMA de Gérard, non ! Des vrais ! Style ce n’est pas le Pérou ! La suite le confirmera.  Ensuite le parcours est ponctué de montées et de descentes avec un monotrace abrupt très enherbé. On flatte les flancs des volcans endormis, le sol est toujours très souple et on observe régulièrement le pic de Sancy qui s’éloigne inexorablement.
Dans une descente en monotrace sympa on croise des vététistes qui montent, ils sont jeunes et chargés, Ah les courageux ! Le ciel est bleu, le soleil est radieux, on est heureux.
Nous descendons sur Orcival, clin d’œil à la ville bâtie autour de son église imposante. Un moment de culture dans ce monde de brutes.
Départ d’Orcival, c‘est raide, Gérard  nous conseille de ne pas nous mettre dans le rouge en ce milieu de matinée, on tourne à 85% de sa FC max. On pose pied à terre et on marche sur le béton jusqu’au sommet du raidillon. Ensuite on passe alternativement des paysages de champs –openfield – et les paysages forestiers aux sous-bois -darkside- bien agréables avec ces premières chaleurs du mois de juillet. On retrouve Jacques qui nous mène jusqu’au lac offrant une magnifique perspective sur l’horizon. La pause déjeuner est appréciable, petite séance photo puis c’est reparti sur les routes et les chemins du massif du Sancy. Une belle après-midi de pédalage, on croise de nombreux parcours VTT aux logos divers et variés, qui tentent de nous attirer hors de notre route comme Viviane la Perfide pour Merlin ou les sirènes de Lorelei. Les paysages que nous traversons se résument par une alternance de cols descentes, bosses, montées, lacs, champs forêts, villages ruraux, sentiers, chemins, routes. On trace, rapide et efficace ! On pourrait  longtemps disserter sur la symbolique des volcans avec leurs flancs et leurs cratères. Un parcours de transvolcanique de la chaine des Puys à Agde, on roule sur cette épine dorsale qui structure une partie du sud de la France. Bon revenons à notre tempo : allure soutenue, cadence régulière, bon coup de pédale, les muscles se fortifient car Gérard mène le train fortissimo, Philippe et moi suivons et c’est réellement bon ! Un nouveau village avec une fontaine, Gérard nous montre la technique du refroidissement liquide en s’immergeant jusqu’à mi-cuisse dans cette eau pure et fraiche. Nous on aide la Mamie à remplir ses bidons, c’est moins glamour mais elle aura apprécié ! Notre route nous mène jusqu’au lac de Chambon que l’on contourne par la droite. Belles vues, endroit agréable, on finit par la plage, puis nous enchaînons par un sous bois qui nous permet de gravir les flancs d’un nouveau relief sur la fin la montée s’accentue et on force un peu plus pour retrouver à nouveau Jaume qui nous conduit vers notre étape du jour un hôtel coquet à côté de Besse. On range les vélos, on sirote notre Perrier à l’ombre des tilleuls. Il est 16h30, c’est le moment d’aller se cultiver dans cette cité médiévale avec de nombreux éléments architecturaux de caractère. Ha ! La culture, c’est comme le culturisme du cerveau : c’est beau et c’est bon. Surtout ça n’a pas de prix ! Ce soir il a du pounty, de la truffade et un repos de guerrier bien mérité.

La consultation de Doc Feel Good : Tu travailles à 65% de ta FCmax, c’est bon ; entre 65% et 75% tu consommes des graisses et au-dessus de 80% tu es attentif à ton effort pour ne pas y rester (surtout après 50 ans).