Les valeureux participants :
Départ

8h40

Le Caylar (Hérault)

Distance  60 km

Cartes IGN: 2642 O, 2642 E, 2643 E.

Arrivé

16h15

Le Pouget (Hérault)

Dénivelé

+ 770 m

- 1360 m

Vit moy 13.4 km/h Temps actif 4h30

 Cliquer sur un participant pour lire son récit de l'étape :

  • Récit
  • Yvan
  • Gérard
  • Philippe
  • Yvan

Description de l'étape

Dernière étape, par un chemin qui nous mène au Cros en passant près du Mt Estremal. On retrouve la GTMC, de là nous gagnons le village de St Michel, nous passons La Vernéde pour arriver à St Pierre de La Fage. Nous fonçons en direction du Pic Saint Baudille. Vers 726 m nous avons encapés un itinéraire assez invisible sur les cartes, légèrement en dehors du tracé initial. Celui ci nous fait descendre une piste extra pour le pilotage avec de beaux virages presque relevés à souhait (à refaire svp). Cette piste arrive près de la D9 qu’elle suit ensuite parallèlement. Nous avons emprunté la route qui monte à la station du Relais de St Baudille au point côté 678 m, nous avons tiré un Azimut 170°, vers un collet (750m). Là notre pause repas fut vite expédiée : pas d’ombre. Nous sommes tous les quatre pour cette dernière étape historique. Nous prenons la descente, elle correspond à la variante de la GTMC. Elle culbute par un vrai sentier muletier avec de très belles épingles à cheveux, la nature du sol est le calcaire des garrigues dans cette face Sud du Larzac. Nous arrivons à la Font du Griffe (402m) (soit 350m de dénivelle descente). Légère remontée sous une chaleur dantesque a 450m. Là nous nous plantons comme d’habitude. Car pressés par quoi ? On se le demande ! Au lieu de prendre la piste qui monte, nous prenons celle qui descend. C’est normal on nous a dit à Clermont Ferrand que l’on descendait vers la mer il faut savoir ! Donc montée jusqu'à 555m là çà devrait descendre enfin, nous n’avons pas de relief important pour nous boucher la vue. A propos de vue, ont fait le détour par Max Nègre, qui surplombe le Cirque  de L’Infernet. Ensuite nous dévalons sur la maison forestière du Plo. Nous rentrons comme des bolides dans St Jean de Fos, vite une fontaine pour nous abreuver, faire le plein, s’asperger copieusement nous consommons 6 litres d’eau journée. Nous traversons la Vallée de L’Hérault, nous quittons la GTMC. Car ici prend fin notre périple.

  • Distance totale : 537 km
  • Dénivelé Montée: 10 269 m
  • Dénivelé Descente: 10 850 m

 

Ravitaillement et hébergement

Dans un lieu agréable et paisible "Le Barry" est suffisamment éloigné de l'autoroute pour que nous n'en percevions pas la rumeur. Nous logeons dans des chambres récemment refaites à neuf où l'on dispose d'une salle de bain/wc particulièrement bien tenue. La maîtresse de maison et son époux (un ancien cadre supérieur qui nous confie s'occuper des fourneaux par amour de la cuisine) nous accueillent dans les formes. Nous partageons leur table avec deux de leurs amis. Les échanges restent courtois mais nous nous interdisons nos habituels dérapages verbaux et autres éclats de rire. Manifestement ce lieu n'est peut-être pas idéal pour quatre vététistes "en fin de parcours" qui pris l'habitude de séjourner parfois dans des endroits bien plus rustiques. Cela ne minimisant en rien à l'excellente qualité de l'accueil que nos hôtes nous ont réservé.

En savoir plus: cliquer ici.

Jaume

Nous avons traversé le Massif Central, 10 jours de randonnée en vélo de montagne, car c’est bien ce que nous avons dit, pas vrai Jaume. Des paysages grandioses, des vues imprenables, des belvédères époustouflants, des atmosphères  sublimes et enivrantes. Un avant gout d’extase, si je puis dire. Un itinéraire splendide avec de nombreuses cartes IGN au 25000 ème  un discret balisage, voir fané, voir absent, même parfois inexistant dans la zone du Parc National des Cévennes.

Nous avons commis quelques petites erreurs d’orientation, mais très vite corrigé par notre équipe. Je regrette que Jaume ait perdu sa boussole sur le Causse Méjean. Help ! Si il y en a un qui la retrouve qu’il la garde, il la mérite, elle lui portera chance.

Nous avons rencontré sur le chemin, si je me souviens bien et je ne voudrai oublier personne : en vélo Bruno du « grand nord », deux gars sympathiques vététistes sur le Mt Lozère, ensuite un couple, Hellen une Anglaise et Roy son compagnon Irlandais, ensuite deux randonneurs pédestres, à qui l’achat d’une boussole serait nécessaire à moins qu’ils ne retrouvent celle perdue par Jaume au même endroit ou ils se sont fourvoyés. Il n’y a pas de hasard…

Enfin en guise de conclusion moi Ramones peut vous certifier que Jaume a bien réalisé cette traversée de la GTMC en compagnie de Gérard, d’ Yvan et de Philippe.

Cette Traversée lui tenait au corps parce qu’il a beaucoup d’attache avec cette montagne,  de part son enfance et tout ses projets de traversée hivernale qui auraient pu voir le jour.

- Bastoch t’es parti trop tôt, on aurait pu encore la faire en ski et tous les deux.

- Allez, à tous Salut & Fraternité.

 

« Pour tout bagage on a vingt ans
On a des réserves de printemps…
Qu'on jetterait comme des miettes de pain
A des oiseaux sur le chemin. »

LEO FERRE

Gérard

Deux côtes fracturées lors d'une randonnée VTT en Bretagne ont mis notre ami Gérard "hors service". Nous lui souhaitons un prompt rétablissement.

Philippe

La "der des ders" (en référence au fait historique avec l'espoir, cette fois, que l'histoire se reproduise). Le parcours doit nous ramener au point de départ, quitté dix jours plus tôt. Le passage par le pic Saint Baudille est encore une variante dont Jaume a émaillé notre périple. Nous partons cette fois tous les quatre (il est prévu de revenir chercher le véhicule le soir même ) heureux de pouvoir rouler et finir ensemble notre aventure.

Je garde un excellent souvenir de la dure ascension vers le Pic Saint Baudille, entamée dans un sol sablonneux et qui, après nous avoir imposé de poser pied à terre, nous a gratifié d'un panorama extraordinaire sur la vallée de l'Hérault et d'une descente mémorable, que je considère comme le véritable point d'orgue de la GTMC.
Le Pic Saint Baudille apogée de cette étape consacre aussi l'apogée de notre forme. Volontairement je n'ai pas trop évoqué cet aspect dans mes commentaires de voyage, mais au moins une fois je me dois de souligner qu'une telle "virée" est aussi une épreuve physique. Heureusement les éléments étaient avec nous, climatiques bien sûr, mais aussi en terme d'intendance et de logement. (Je ne saurais que trop conseiller de bien préparer une telle rando avant de l'entreprendre en souhaitant que le présent site éclaire les candidats à l'aventure). Surestimer sa forme peut facilement tout remettre en cause. Pour autant, je ne parle pas de forme "olympique" mais d'une bonne condition physique et psychologique.

En effet, chacun doit savoir se mettre au niveau de l'autre et savoir contenir ses propres attentes pour ne pas interdire celles des autres. Jaume notre "guide suprême" avait très clairement fait son "explication de texte" dès le premier "briefing" de Laschamps. Il avait été clair sur ce qu'il attendait de l'esprit "grupetto" qui, malgré quelques entorses (on dira, de jeunesse) nous a animé. Et même si les cinq cent kilomètres que nous avons effectués ensemble ont connu de rares hausses de ton, errements, moments de doute et échappées solitaires (ou en duo), nous avons fini roues dans roues à notre point d'arrivée en préservant la force du symbole. Tellement bien qu'une voiture qui nous croisait sur la petite route où nous étions, n'a eu d'autre choix que de stationner sur le bas côté pour laisser passer le glorieux groupe. C'est donc une histoire qui finit bien.

Dernière anecdote, Gérard qui a pédalé avec tant d'ardeur n'a pu, au stade ultime de notre GTMC masquer plus durablement son profond épuisement. Il s'est littéralement effondré à terre, tandis qu'Yvan, conservant ses ressources physiques intactes, voire décuplées, s'amusait encore avec nos valises avec un grand sourire. Il jouait le porteur pour économiser le peu de ressources qui nous restaient, tandis que, que les doigts en éventail, Jaume et moi sirotions lentement une eau gazeuse. Vu cette forme d'Yvan, je me dis que j'aurais dû faire l'effort de manger autant de "graines" que lui.

la preuve en images:

                  

Merci Gérard, Yvan et Jaume.
Je suis déjà partant pour une nouvelle aventure
en votre compagnie.

Yvan

Aujourd’hui c’est vallons et vallées, pistes et sentiers ou drailles empierrées. On alterne les passages dans les villages et dans les garrigues du causse du Larzac. Les sentiers sont roulants, une cote après le Cros, encore une plus soutenue après Saint-Pierre-de-la-Farge. En ce milieu de matinée sur le plateau il fait déjà chaud, un nouveau logo GT34 nous accompagne, il est neuf et étincelant, ça rassure. Dans la descente on arrive, à vive allure, sur un chemin assez sableux qui nécessite un pilotage attentif, surtout dans les virages, afin de conserver la bonne trajectoire. On évolue vers le pic Baudille. Plusieurs pistes s’offrent à nous, il faut trouver le fil d’Ariane qui va nous guider jusqu’au passage vers la vallée. On monte, à droite c’est abrupt, certains rochers interdisent un passage en vélo, même en cabrant la roue avant, alors c’est pied à terre, terre de feu, …. Dès que possible on pédale à nouveau mais on est loin des sols souples des premiers jours. On arrive à la pause déjeuner. Un brin de sieste parmi le chant des cigales qui confirme notre arrivée dans le midi. Aujourd’hui, on a transporté nos casse-croûte alors c’est un peu light.
On déchiffre le paysage, Star Pilot est incollable sur les environs. On attaque la descente formée d’un lit de cailloux calcaires avec à intervalles réguliers, des marches en blocs rocheux qui nécessitent un petit saut. Les virages en lacets imposent des freinages adaptés pour éviter de basculer dans la pente abrupte. Bon, ce matin je savais que mon pneu arrière était trop bas en pression, alors il m’a lâché dans la descente. Le liquide préventif bave et ne peut colmater le trou. Une chambre à air s’impose. Je répare avec Gérard, puis arrivent Philippe et Jaume.
On poursuit en dévalant le flanc du pic Baudille. Un vrai régal, c’est une première pour moi. On arrive au Font du Griffe, à droite ça descend et à gauche ça monte. Le croirez-vous ? On doit encore monter, inconsciemment on souhaite descendre alors on se trompe un peu plus loin, mais comme à l’habitude on réagit très vite et on rebrousse chemin pour réaliser une dernière ascension assez raide.
Dès lors on surplombe les gorges de l’Hérault que l’on va admirer à partir du panorama du cirque de l’infernet. Ensuite une belle descente jusqu’à la maison forestière des plots puis jusqu’à Saint jean de Fos.
On est en rupture d’eau, alors on cherche la fontaine du village pour assouvir notre soif. Désormais on circule sur le goudron afin de rejoindre Gignac, Saint Bauzille de la Sylve et enfin le Pouget où Gérard se lance dans un sprint véloce de vainqueur.
 

 On revient pour franchir le panneau du village à quatre car c’est cela l’esprit du grupetto, des individualités marquées qui ont le sens du commun. Ben voilà, on est arrivé, le temps des présentations, des étirements, d’une douche, d’une pause Perrier et il faut repartir chercher la voiture suiveuse de Star Pilot qui nous attend au Caylar. On revient, Dominique est arrivée avec du vin de Caramany et des fruits, Catherine a préparé de quoi nous régaler. Pour la soirée : voir la dernière image des épisodes d’Astérix et Obélix mais sans les sangliers.

La phrase du jour de Mégapixel : Alors Jaume, on est bien descendu vers la mer.

La phrase du jour de Fast Yvan : Vous préférez du rosé ou du rouge avec votre salade de tomates ?

Bilan:

  • Météo : globalement favorable voire très favorable, pas de vêtement de pluie à sortir.
  • Paysages : divers et variés, une colonne vertébrale de volcans entre régions Centre et Méditerranée.
  • Hébergements : bien pour les chambres, mais peuvent mieux faire, notamment par une mise en réseau sur le parcours GTMC pour éviter la répétition quotidienne pounty/truffade et élargir l’éventail des spécialités culinaires d’Auvergne ; comme les saucisses/lentilles du Puy par exemple.
  • Convivialité : les gens que nous avons rencontrés ont été généralement charmants, tout comme le personnel des lieux où nous avons logé.
  • Matériel : pas de casse, 2 crevaisons en tout et pour tout et un changement de plaquette de freins.
  • Sensations : avec une voiture suiveuse, donc pas gêné par le poids plume du sac à dos, j’ai eu de super sensations dans les descentes, pas de mise dans le rouge dans les côtes, même si je reste conscient que nous avons réalisé une variante et évité des gros cols. Un régal !
  • Organisation : juste un doute, vite dissipé, pour un quiproquo sur un nom de village. Sinon félicitations à Jaume, Top classe !